Lazarra, victime d’une erreur de bombardement allié à Sochaux.

Lazarra, 25 ans, était gérante, avec son mari André, d’une cantine dans l'un des hôtels de l'usine Peugeot à Sochaux. Lors de l'alerte de nuit - le 16 juillet 1943 - elle s'est enfuie dans les champs avec son mari et son père Vincent. Lazarra et son père ont été tués par le tapis des bombes alliées qui manquaient largement leur cible : l’usine. Un éclat de bombe a également touché la maison familiale, mais heureusement sans faire de victimes, épargnant la mère et les deux jeunes enfants de Lazarra.

Joseph Marie Jeanningros (1788-1845) - Des guerres napoléoniennes à la conquête de l’Algérie.

Soldat de Napoléon, engagé volontaire à l’âge de 14 ans, il naquit à Besançon le 26 septembre 1788. Sa fiche militaire nous le décrit : taille 169 cm, visage long, front haut, yeux gris, nez retroussé, bouche moyenne, menton rond, cheveux et sourcils blonds.

Saint-Pantaléon, le saint protecteur de Campagne (Landes)

Le patron de Campagne (Landes) est Saint-Pantaléon. Pourquoi lui et depuis quand ? Mystère que nous n’avons pas levé. Voici quelques éléments.

Pantaléon Bonaventure Dupeyron, la bonne aventure d’un enfant de père inconnu.

Un prénom plein de sollicitude pour lui souhaiter une existence heureuse, placée sous le signe du saint-protecteur du village et de la bonne aventure. Un prénom à faire rêver qui l’accompagna pendant sa longue et tranquille existence à Campagne-de-Marsan (Landes).

Votre ville a-t-elle été touchée par la grippe espagnole en 1918-1919 ?

Fort probablement, car à l’automne 1918, alors que le monde s’apprêtait enfin à tourner la page de la boucherie de la Première Guerre mondiale, un mal nouveau surgissait en Europe et dans le Monde. Débarqué avec le troupes américaines, il frappait (Marine Dumeurger, Géo 2020) « Riches et pauvres, hommes et femmes, enfants et vieillards, tombent comme des mouches, frappés par cette fièvre pernicieuse. « Plus terrible que les grosses Bertha et le gaz moutarde ? Plus terrifiant encore que l’artillerie lourde et les grenades à fragmentation ? Pas de répit après quatre ans d’horreur : en l’espace d’un an, la pandémie va faucher jusqu’à 100 millions d’êtres humains à travers le monde, selon les estimations les plus hautes, contre 19 millions pour les victimes directes du conflit ». 

Campagne-de-Marsan (Landes) : le berceau du berceau.

Aux confins de la forêt des Landes et de la région agricole et vallonnée de la Chalosse, et à une vingtaine de kilomètres au sud du parc naturel régional des Landes de Gascogne, Campagne-de-Marsan est une commune du sud-ouest de la France (Landes). Ses habitants sont les Campenoises et les Campenois, comme la plupart de nos ancêtres et nous-mêmes.

Deux très anciennes petites églises autour de Campagne (Landes).

Aujourd’hui fermées, elles témoignent de la richesse de la vie des quartiers dans les Landes d’antan, éloignés de plusieurs lieues des villages principaux, paroisses puis communes distinctes avant leurs rattachements. Beaucoup de nos ancêtres ont fréquenté ces églises avec leurs joies et leurs peines : baptêmes, mariages, enterrements.

Louise Castaing (1886 - 1923). De la forêt landaise à l’Algérie, un bonheur très éphémère.

Louise (Gabrielle dans la vie de tous les jours) est née le 29 décembre 1886 au moulin du Braut dans le quartier de Saint-Orens (Saint-Perdon, Landes), sur les bords du ruisseau le Tastet au cœur de la propriété Barthe Jouane. Son arrière-grand-père Étienne Castaing (1777-1840), géomètre au cadastre de Mont-de-Marsan, avait été le premier meunier propriétaire du lieu, issu de sa famille.

Histoire du moulin du Braut (Saint-Orens, Saint-Perdon, Landes) du XIXe au XXIe siècle.

Braut est un toponyme qu'il convient de la prononcer « (lou) bràw ». Dans les toponymes du type « Le Braou » de Gascogne maritime, c’est le sens « marais » qui est le bon et non pas « taureau ». L’écrivain bigourdan Claude Larronde retient le sens de « bourbier marécageux » qui correspond à la description du lieu, avant la plantation de la forêt de pins.

Le moulin a été construit sur le domaine de Barthe Joua sur les bords du ruisseau Le Tastet, un affluent gauche de la Midouze, à 5 ou 6 km à l’ouest de Mont-de-Marsan, chef-lieu des Landes.

Bergers et moutonniers : nos ancêtres de la Grande-Lande.

Dans notre arbre, en Grande-Lande, deux personnes apparaissent comme « pasteurs » sur les relevés paroissiaux et d’état-civil. Antoine Darmayan (1748-1820) comme pasteur et Jean Duluc (1801- ?) comme pasteur-résinier. Pasteur est ici à prendre dans son sens de berger, en français ancien.

Notre branche agnatique remonte au moins jusqu'en 1654 à Campagne (Landes) et dans la propriété dénommée - encore de nos jours - JeanLaouillé ou JeanDaouillé, dont le nom dérive du patronyme gascon Aoulhé qui désignait le berger en titre, celui qui était expérimenté. Selon toute vraisemblance, la maison a été baptisée d’après un berger nommé Jean.

Deux bonnes raisons pour s’intéresser aux bergers landais et à leurs mythiques échasses avec lesquelles nous jouions, enfants.

Nos ancêtres meuniers et leurs moulins dans les Landes.

« Neige le jour de la Saint-Saturnin, c’est de l’eau pour le moulin ».

Dans notre arbre, six personnes ont exercé le métier du meunier dans les Landes, au moulin du Braut (Saint-Orens, Saint-Perdon) sur le ruisseau le Tastet, au moulin du Fray (Campagne) sur le ruisseau Le Fray et au Moulin de Sainte-Croix (Carcarès – Sainte-Croix). L’occasion de redécouvrir leurs moulins !

Les fièvres dont souffraient nos ancêtres landais au XIXe siècle.

"Petit et maigre, le Landais a le teint hâve et décoloré, les cheveux noirs et lisses, les yeux plombés et la physionomie morne". " Malgré sa constitution frêle, délicate et consumée par la fièvre durant la majeure partie de l'année...". De quelle fièvre parlons-nous ? Était-elle responsable de cet état ?

Une description peu flatteuse (mais réaliste ?) de nos ancêtres landais du XIXe siècle.

 « La plage éminemment hideuse, les plaines arides et les habitants aussi rares que chétifs qui errent sur ce sol désolé, la peuplade sauvage dont le costume, les manières et l'attitude sont des plus bizarres, la terre ingrate sur laquelle végètent plutôt qu'ils ne vivent environ trente bipèdes par lieue carrée, absolument Français comme vous et moi, mais avec lesquels je répudie hautement pour ma part toute espèce de communauté de goûts et d'habitudes ».

Quelle langue nos ancêtres landais parlaient-ils ? Le patois des Landes.

La scène se passe à l’école de Campagne (Landes), vers la fin des années 50. Excédée, Madame Benne, la maîtresse, demande à Jean-Claude Bernos, mon voisin de table, ce qu’il a encore fait de son crayon. Et lui qui vient de parcourir 3 km en sabots dans la neige, lui répond : « Qué l’ei oubligat à la maysoun ». Traduction : « Je l’ai oublié à la maison ».

S’il comprend le français, Jean-Claude ne le parle toujours pas et s’exprime en patois landais, comme à la maison.

Dans quel environnement nos ancêtres landais vivaient-ils ?

La lecture de l’article de Bernard Traimond (enseignant-chercheur d'anthropologie, né à Soustons, Landes) - dont est très largement inspiré de billet - nous éclaire à ce sujet. Cité en référence, il traite de l’évocation des Landes par les voyageurs du XVIIe au XIXe siècle et de la construction du mythe du désert exotique.

Des dromadaires ont même été introduits dans les Landes, par analogie avec la conquête de l’Algérie.

Résiniers et résignés : nos ancêtres de la Haute-Lande.

Dans notre arbre généalogique, une quinzaine d’hommes ont exercé un métier aujourd’hui disparu, celui de résinier (ou gemmeur), soit à plein temps, soit durant une partie de leur vie, soit comme métayers-gemmeurs
Ils ont vécu exclusivement dans la Haute-Lande, dans les villages de Morcenx, Mézos, Onesse-Laharie, Sindères, Escource, Lesperon. Le plus ancien est né en 1817 et décédé en 1866. Le plus jeune, né en 1898, est Mort pour la France en 1918. En quoi consistait leur métier ? Quelle furent leurs vies ?

Dominique Gaüzère (1783-1846) : rescapé du bagne de Rochefort.

La Bruyère assurait que chacun d'entre nous descend à la fois d'un roi et d'un pendu. Je n’ai pas trouvé le roi, mais j’ai presque trouvé le presque pendu… Si j’ai retrouvé la trace de ce lointain cousin dans une gazette de Charente-Maritime qui relatait un extrait de jugement d’un tribunal de Rochefort, c’est qu’en 1827 il y était bagnard et qu’il fut sabré au talon et au visage par le garde-chiourme Tremblay. 

Les Gaüzère : une famille endogame et homogame.

Comme la plupart de nos compatriotes des villes et des champs, les Gaüzère ont pendant longtemps constitué une famille largement endogame et homogame.

Adieu, beau et inutile château de Bertheuil !

Situé sur le territoire de la commune de Campagne (Landes) à 8 km de Mont-de-Marsan, le chef-lieu de canton, le château de Bertheuil, également dénommé château Lacaze, a été construit sous le Second-Empire dans un style Renaissance, par Monsieur Lacaze, un riche propriétaire. Il souhaitait y accueillir Napoléon III qui avait le projet de séjourner dans la région en 1871. Hélas, trois fois hélas, l'Empereur lui posa un lapin à "l'insu de son plein gré", pour cause de défaite contre la Prusse !

Mais pourquoi donc avoir renvoyé des Poilus tuberculeux du front mourir à la maison ?

En participant au programme participatif Familles Landaises de recensement des Poilus Landais, mon attention a été attirée par plusieurs cas de décès par tuberculose survenus chez des jeunes soldats renvoyés chez eux pour y mourir, au risque certain de contaminer leur entourage. Pourquoi ces jeunes gens n’ont-ils pas été transférés dans l’un des 45 hôpitaux sanitaires spécifiques analogues aux sanatoriums civils, mais créés seulement à partir de la fin 1915 ? 

Communes de migration des Gaüzère de Jeanlaouillé.

Très rapidement, la terre de JeanLaouillé et de Campagne n’a plus suffi à nourrir la nombreuse tribu Gaüzère.

Lieux d’habitations à Campagne des Gaüzère originaires de JeanLaouillé.

Très rapidement, la terre de JeanLaouillé n’a plus suffi à nourrir la nombreuse tribu Gaüzère.

En 1700, seulement un paysan sur dix, disposait d'un terrain suffisant pour nourrir sa famille. La société paysanne était très hiérarchisée. D’après les mentions portées dans les registres paroissiaux, nous pouvons conclure que nos ancêtres se situaient le plus souvent parmi les petits propriétaires, les laboureurs et les petits paysans ou des vignerons mi-propriétaires, mi-fermiers.

Enfants naturels ou abandonnés à Campagne (Landes), de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle.

Ce billet traite des divers actes d’état-civil (naissance, mariage, décès) des enfants naturels ou abandonnés dans un petit village des Landes d’environ un millier d’âmes. Le plus souvent la mère est connue, parfois l’enfant a été abandonné sans que ses parents soient connus. Dans ce cas, l'enfant a été affublé d'un nom et d'un prénom liés aux circonstances de sa découverte.

Nos ancêtres ad patres sous les drapeaux aux XIXe et XXe siècles.

Les conflits du XIXe et du XXe siècle ont envoyé plus d'une douzaine de nos ancêtres ad patres. Il s’agissait toujours de jeunes gens réquisitionnés pour le service militaire et non d’engagés volontaires. Le seul militaire de carrière de la famille (du côté maternel), le commandant légionnaire Jeantet est mort dans un lit d’hôpital en Algérie, d’une cause non précisée, en 1939, après avoir réchappé à diverses blessures pendant la Première Guerre mondiale et aux guérillas d'Afrique du Nord.

Origine et épicentre du patronyme Gaüzère.

Que signifie notre patronyme ? D'où vient-il ? Autant de questions qui vous taraudent ? 

Pour mieux comprendre l’État civil et ses registres en France…

Au Moyen-Âge, chaque personne n'était identifiée que par son prénom, (parfois le nom de baptême d'un saint), précisé par celui du père ou par un lieu de vie. Le nom de famille, en l'occurrence le patronyme, n'a été stabilisé en France qu'entre le XIe et le XIIIe siècle.

Une leçon pour le présent : le calcul de la longévité moyenne de vos ascendants.

À l’heure où la génétique et l’hygiène de vie tentent de rendre compte de notre espérance de vie, la bonne surprise, en construisant mon arbre généalogique, a été de constater que depuis le milieu du XVIIe siècle mes ascendants qui avaient toujours vécu du travail de la terre jusqu’à la fin du XIXe siècle dans la même propriété (soient 8 générations) et dans le même village des Landes, avaient bénéficié d’une longévité bien supérieure à celle de leurs contemporains.

Jean Gaüzère (1822-1898) : un vieux garçon qui finit par se marier !

« Je m'appelle Jean, comme mon père avant moi. Il faut dire que Jean est le prénom le plus souvent donné en France du XIIIe siècle à 1945 ». Je me suis marié bien tardivement...

Toujours les mêmes prénoms.

Nos ancêtres manquaient-ils tellement d’imagination au point d’attribuer toujours les mêmes prénoms à leurs enfants ? Que nenni ! Il n’y avait que peu de prénoms « disponibles », d’où un nombre d'homonymes important. De plus, nos ancêtres n'hésitaient pas à attribuer au nouveau-né le prénom d'un frère ou d'une sœur, encore vivant ou décédé.

Un curé peut en cacher un autre : les Jean-François Dutertre, deux curés de Campagne (Landes).

Le 15 septembre 1769 fut inhumé à Campagne (Landes), en présence des curés des paroisses avoisinantes, le curé Jean-François Dutertre, âgé de 69 ans, curé des paroisses de Campagne, Saint-Perdon et Saint-Orens, pendant près d’un demi-siècle.

François Gaüzère, mort pour l’Empereur.

Le 28 janvier 1812, à l’heure de la relève, Monsieur Dupuy, adjoint au maire de Campagne (Landes), recopie un acte de décès et le certifie conforme. Ce document a mis plus de trois semaines pour parvenir au village. Maintenant, il va lui falloir informer une famille du fin fond du village, à la ferme de Soubielle, que leur fils François ne reviendra plus.

Lucien Artur, de père et mère inconnus, abandonné à Campagne-de-Marsan (Landes).

Dans la nuit noire, s’avance une silhouette furtive et craintive qui tente d’étouffer le bruit que font ses esclpots (1) sur le sol. Douloureuse, courbée, en larmes, ses bras sont chargés d’un précieux petit fardeau… Voilà que mon imagination s’envole à la découverte d’un acte bien particulier du registre d’état-civil de Campagne-de-Marsan, (Landes)… Le 28 octobre 1849, Jean Darroze, le maire de Campagne, consigne dans le registre de l’état-civil, un enfant de père et mère inconnus qui sera nommé Lucien Artur.

Épidémie mortelle parmi le bétail de labour, à Campagne (Landes) en 1774.

Au tout au début de l’année 1775, le curé de Campagne (Landes) Jean-François Dutertre décrit dans ses registres paroissiaux, une épidémie dans le cheptel. Il utilise le terme savant et approprié d'épizootie.

Jeanne Duhau (vers 1657-1742) : notre « Ève »

Respect maximum ! Elle est notre ancêtre femme la plus ancienne, connue avec certitude.

L'auteur de ce blog est un descendant à la 9ème génération de Jeanne Duhau (Sosa : 577).

Campagne (Landes) en cartes postales au début et au milieu du XXe siècle.

Ces cartes postales datent du début et du milieu du siècle dernier, mais vous reconnaîtrez sans peine tous ces endroits, tant le village a peu changé.

Soldats Gaüzère Landais " Morts pour la France" entre 1914 et 1918.

Dix mille et cent quatorze Landais sont "Morts pour La France" entre 1914 et 1919, sans compter les décès tardifs ou après réforme qui n’apparaissent pas dans les livres d’Or des communes.

Soldats domiciliés à Campagne (Landes) lors de leur mobilisation, Morts Pour la France entre 1914 et 1918.

 Comme toutes les villes et tous les villages, Campagne-de-Marsan a connu son lot de jeunes gens fauchés par la Guerre de 1914-1918. Qui étaient-ils ?

La vie difficile de Jeanne (Marie) Gaüzère (1859 – 1932) : notre arrière-grand-mère.

Être deux fois mère célibataire au XIXe siècle, perdre deux de ses fils à la guerre, finir à l'hospice... Notre arrière-grand-mère et sa VDM !

Article épinglé

1910 - Le pauvre sacristain de Campagne-de-Marsan (Landes) passe à la trappe, au sens propre.

Le journal Le Républicain Landais relate un triste accident, le 18 novembre 1910 : une sorte de chute d’objet céleste a...

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