Vous avez dit endogame ?
Par opposition à l'exogamie, l'endogamie est observable dans les sociétés où l'on choisit son partenaire à l'intérieur du groupe (non seulement social - homogamie - mais aussi géographique, professionnel, religieux), à l'exclusion des personnes touchées par un interdit. Toutefois, l’endogamie ne concerne jamais la famille proche et une dérogation était obligatoire pour les mariages entre cousins de moins de 6 générations, en raison des risques bien connus depuis toujours de la consanguinité.
L'endogamie consiste à choisir prioritairement et majoritairement son futur conjoint à l'intérieur soit :
- de l'aire géographique dont on fait partie (endogamie géographique) ;
- de la classe sociale à laquelle on appartient (endogamie sociale) ;
- du métier que l'on exerce (endogamie professionnelle) ;
- de la religion que l'on pratique (endogamie religieuse).
La démographie historique démontre que jusqu'au XIXe siècle, le conjoint était choisi dans 80 à 90 % des cas, dans un rayon de 8 à 10 km. C'est-à-dire les deux heures que mettait à pied le jeune homme pour aller courtiser sa fiancée. Cette aire géographique initiale s'est accrue au fil du temps, surtout en fonction du développement des voies de communication, puis plus récemment de l’internet...
Cette tendance est très nette dans notre famille où les Gaüzère du Sud-ouest du village de Campagne (JeanLaouillé) ont plutôt trouvé charmante chaussure à leurs pieds dans la même direction dans les communes du Leuy et de Meilhan, alors que ceux du Nord l’ont trouvé dans les communes de Saint-Perdon et de Saint-Martin-d’Oney, soit au Nord et à l’Est.
Vous avez dit homogame ?
Vous avez dit utérins et consanguins ?
Vous avez dit matronyme ?
« En France depuis le Moyen Âge, la femme portait un prénom, mais était également désignée par le nom de son époux, sous forme féminisée (la Renaude était la femme de Renaud, la Perrine celle de Perrin). Ce prénom féminin ou ce nom ainsi féminisé était parfois transmis tel quel aux enfants, par une veuve non remariée, en cas de bâtardise, ou bien parce que l'épouse jouait un rôle prédominant devant un mari effacé. C'est en Basse-Normandie, que l'on trouve le plus grand nombre de matronymes, cette coutume perdurant même après la Révolution. En cas de naissance illégitime, le prénom de la mère (Exemples fréquents : Adeline, Anne, Catherine, Collette, Jacqueline, Jeanne, Madeleine, Marguerite, Marie) était donné à l'enfant nouveau-né, en guise de nom de famille. Cette spécificité normande s'expliquerait par une influence viking ». Par exemple, il n'existe pas de nom de famille en Islande, pays d’ascendance viking. Les Islandais portent un prénom, auquel ils rajoutent en général le prénom du père (quelquefois celui de la mère) suivi du suffixe - son (fils de) si c'est un garçon ou bien - dottir (fille de) si c'est une fille (de l’anglo-saxon daughter).
Gaüzère est devenu un matronyme depuis 1879, ce qui signifie que le nom a été transmis en 1879 à son fils Jean, dit Alexis, par Jeanne (également dite Marie), mère célibataire, elle-même née de Jean Gaüzère et de Jeanne Candau.
Si le géniteur (en fait, il s’agit très vraisemblablement de Jean-Jules Castaing du meunier de Saint-Orens) avait donné son nom à Jean (Alexis), nous ne serions pas des Gaüzère. Et si Jean-Jules - qui a du connaître une passion de plusieurs années avec notre arrière-grand-mère Jeanne, au point de lui faire deux enfants, avant de se marier ou d’être marié à la fille d’un autre meunier - avait épousé Jeanne, il y aurait bien eu des Latapy et des Besques, mais pas des Flocel-Cazade-Dupont ou des Gaüzère.
D’autres de nos branches collatérales étant issues de mères célibataires : Jeanne Darmayan (1833-?) ; Jeantet via Marguerite Bonnau (1795-après 1826) ; Marguerite Biremont (1860-1928), Marie Cazade (ca 1830-avant 1898) ont également contribué à la dissémination des noms de famille des femmes et non des hommes.
Difficile de parler de lignée purement agnatique dans de telles conditions !
Sources
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