Le journal Le
Républicain Landais relate un triste accident, le 18 novembre 1910 :
une sorte de chute d’objet céleste aux funestes conséquences...
L’article
« Un accident
qui a causé la plus vive impression vient de se produire dans la petite commune
de Campagne, sise à quelques kilomètres de Mont-de-Marsan.
Comme on réparait ces
jours-ci la cloche, des ouvriers avaient laissé une trappe ouverte. Le
sacristain ignorait la chose ; aussi, quand il alla à l’église pour sonner l’Angélus*, il ne prit aucune précaution et tomba dans le vide d’une hauteur de
4 mètres.
Son état inspire des inquiétudes ».
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Le sacristain avant de passer à la trappe (IA GoatChat - B-A Gaüzère). |
Les
commentaires
Cloches, reconnaissons que ces ouvriers l’étaient certainement.
Ils
ont dû se les faire copieusement sonner par l’abbé Bernard Marie Léopold Darribère (né le 3 avril 1850 à
Coudures, Landes, ordonné prêtre le 11 juin 1876, curé de Campagne de 1898 à 1922).
Nous ne savons pas ce qu’il est advenu de l’infortuné sacristain : À la suite de ce saut de l’Ange, bien involontaire, a-t-il
trépassé en accomplissant son devoir ? Est-on passé directement de la
sonnerie de l’Angélus, à celle du glas ?
*L'Angélus est une prière triquotidienne de l’Église
catholique d’Occident, sonnée trois fois par jour par les cloches (sauf pendant
le triduum pascal) pour en annoncer l'heure. La prière de l'Angélus est
composée de trois Ave Maria séparés par des invocations spécifiques. Dans
une société sans horloge individuelle, cette annonce rythmait la vie au travail.
Au XVIIIe siècle, la laïcisation de la société a eu pour
conséquence de dissoudre la valeur religieuse de l'Angélus. De l'appel à la
prière mariale, il passe à une simple ponctuation civile de la journée. Cette
évolution traduit la concurrence entre les autorités civiles et religieuses au
sujet de la maîtrise du temps de travail et de repos de la communauté.
Source
AD40 : courtoisie de Denis Fery (denisfery)
L'Angélus (Wikipédia).
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