Guérisseurs : somnambules, empiriques, sorciers, toucheurs, rebouteurs, au XIXe siècle.

Faute de médecins diplômés et faute d’argent, le peuple abandonné à lui-même pour se soigner, se tournait souvent vers les guérisseurs… Tout comme beaucoup de personnes en 2024 continuent de le faire, face à certaines limites de la médecine moderne.

Qui étaient ces guérisseurs, que soignaient-ils ?

La réponse tient dans le récit d’un médecin landais - Charles Lavielle - intitulé « Essai sur les erreurs populaires relatives à la médecine », présenté dans le bulletin de la Société de Borda (1) (Landes) du 1er janvier 1881.

Comment se soigner en 1880 ?

… et jusqu’au milieu du XXe siècle ? La réponse tient dans le récit d’un médecin landais - Charles Lavielle - intitulé « Essai sur les erreurs populaires relatives à la médecine », présenté à la Société de Borda (1) (Landes) en 1881. Détenteur du savoir officiel de la faculté de médecine, il y traite – en se référant à son expérience et avec condescendance - des méthodes et des croyances héritées de la médecine hippocratique née au Vème siècle avant notre ère et de la médecine cabalistique.

Ce confrère, propriétaire terrien à Peyrehorade (Landes), semble avoir un peu vite oublié que, faute de médecins diplômés et faute d’argent, le peuple était abandonné à lui-même pour tenter de se soigner et de survivre ! Il désigne parfois le paysan landais - cet « invisible » - par l’expression « le vulgaire ». Nous reproduisons ses écrits.

L'ancienne navigation sur la Midouze et le port de Mont-de-Marsan (Landes).

Méfions-nous de l’eau qui dort ! Ayant grandi sur les bords de cette paisible petite rivière landaise qui serpente dans la plaine entre Mont-de-Marsan et l'Adour, et que ne troublent que quelques vols d’oiseaux et quelques canoës et autres kayaks, je n’imaginais pas que circulait sur ce « chemin d'eau » voici à peine deux siècles, une batellerie singulièrement active depuis le Moyen-Âge. C’est par la Midouze - large à peine une vingtaine de mètres - que s'effectuaient la plupart des transactions commerciales entre le Marsan voisin de l'Armagnac, d'une part, la région du Bas-Adour et surtout le port de Bayonne sur l’océan Atlantique, de l'autre. Deux difficiles métiers aujourd’hui disparus : marinier et haleur de gabarre sur les berges.

Les paysans des Landes crient au loup en 1768.

Je vous parle d’un temps où la chasse était un privilège de la noblesse. Le droit de la pratiquer était directement lié au droit de propriété de terres. Le braconnage était sévèrement puni et les non-nobles avaient la formelle interdiction de chasser.

« La commune était obligée de faire une pétition à l’intendant pour obtenir l’autorisation de détruire les animaux malfaisants. Quelquefois, elle s’adressait directement au contrôleur général des finances qui, de son côté, demandait des renseignements à l’intendant ».

Dans la peau d'une matrone rurale du temps jadis.

Vous avez déjà fait la connaissance de Gracy D'Audijos (1738-1798), ma laborieuse et laboureuse ancêtre sage-femme (Sosa 145). Aujourd'hui, voyons comment elle exerçait son art le plus souvent à la lueur de la chandelle au fin fond de la lande, grâce au récit d’un médecin, Charles Lavielle, intitulé « Essai sur les erreurs populaires relatives à la médecine », présenté dans le bulletin de la Société de Borda (Dax, Landes) du 1er janvier 1880.  Il y traite - avec un brin de condescendance amusée - des accouchements en milieu rural pratiqués par ces femmes du peuple auxquelles nous devons d’être ce que nous sommes.

Article épinglé

Analphabétisme et illettrisme dans les Landes à la fin du XXe siècle.

« Au point de vue de l’instruction primaire, le département des Landes, a été jusqu’à ce jour très arriéré. En 1892, le c...

Articles les plus consultés