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21 février 2023

 

Toujours les mêmes prénoms

 

Avant 1850-1900, les prénoms semblaient figés

La raison en est un rituel immémorial qui voulait « qu’autrefois, le fils aîné prenait le prénom de son père, la fille aînée celui de sa mère, le second fils celui du grand-père, ou du parrain, la seconde fille celui de la grand-mère ou de la marraine. Bref : vous avez compris : chaque génération transmettait ses propres prénoms à la suivante ».

« C’était si traditionnel que, si un veuf s’est remarié plusieurs fois, il donnait son prénom au premier fils de chaque noce ».

Cette mathématique des prénoms que nous vérifions dans notre arbre familial et qui nous a bien aidés et qui vous aidera probablement, permet de supposer raisonnablement et de rétablir des filiations manquantes dans nos arbres…

 

Toujours selon Marie-Odile Mergnac et Mathilde Morin (La généalogie en 100 clins d’œil, Archives & Culture), « Vers 1810, les deux tiers des garçons se partagent 11 prénoms : Jean, Pierre, François, Louis, Joseph, Antoine, Jacques, Charles, Etienne, Guillaume, André. Et les deux tiers des filles seulement neuf prénoms : Marie, Jeanne, Anne, Françoise, Catherine, Marguerite, Louise, Madeleine, Élisabeth. Même en y ajoutant les prénoms régionaux rares, on ne dépassait pas les 500 prénoms en France, contre plus de 11 000 aujourd’hui ».

 

« Au  XIXe siècle, on s’habitue peu à peu à donner au bébé un deuxième ou un troisième prénom. Le premier reste traditionnel, mais le second permet aux parents un choix personnel ».

« Bernard, par exemple, semble un prénom si traditionnel qu’on imagine porté autrefois partout. Pas du tout : il était régional jusqu’en 1920, auparavant quasi exclusivement du Sud-Ouest, une zone géographique correspondant à l’ancien fief moyenâgeux de Bernard D’Armagnac. À partir des années 1920, ce prénom essaime dans tout le pays et sa popularité décolle, avec un maximum de naissances en 1947 ».

 

Quand on redonnait au Cadet les prénoms des fils décédés

« On n’hésitait pas, jusqu’en 1914, à donner le même prénom à plusieurs enfants vivants d’une même fratrie. À l’inverse, dans certaines régions comme le nord de la France ou l’actuelle Belgique, on ne redonnait jamais un prénom si le frère ou la sœur aînée qui le portait vivait toujours. En clair : si deux enfants d’une même fratrie ont le même prénom, le généalogiste a la certitude absolue dans ces régions-là que le premier est décédé, ce qui facilite les recherches ».

 

Les prénoms de l’état-civil n’étaient pas toujours les prénoms du quotidien

« Un piège que ne soupçonne pas le généalogiste débutant, c’est que, jusqu’en 1914 au moins, les prénoms de l’état-civil n’étaient pas toujours les prénoms du quotidien… D’abord parce que l’état-civil n’était pas pour nos ancêtres quelque chose d’important. Pour eux, l’état-civil, c’était lié au service militaire, à l’administration et aux impôts, donc utile aux fonctionnaires, c’est tout. Pas à la vie courante, à des époque où chacun connaissait ses voisins ».

 

C’est ainsi que notre tante Fernande de Mont-de-Marsan ne s’est jamais appelée Fernande  (en hommage à son jeune oncle Fernand Flocel mort pour la France quelques jours avant l’armistice du 11 novembre 1918) , mais Marie ; que notre père Alphonse (pourquoi ce prénom très peu usité ?) se prénommait Pierre pour l’état-civil, ce que nous avons découvert lors de son décès ; que j’ai longtemps cherché notre grand-père paternel Alexis, alors qu’il se prénommait Jean comme presque tous nos ancêtres depuis le milieu du XVIIe siècle (mais qui m'a valu de porter Alex en troisième prénom en son souvenir) ; que notre grand-père maternel ne s’est jamais appelé Elie (mais pourquoi donc Elie, prénom très peu usité dans la vaste forêt landaise ?), mais Jean, lui aussi…

 

De Jeanne à Marie et de Marie à Jeanne

Ce qui déroute également dans notre partie des Landes, c’est que beaucoup de Jeanne pour l’état-civil de naissance, se voyaient ensuite prénommées Marie dans leurs autres actes de la vie courante : mariage, naissances, décès… C’est le cas de notre arrière-grand-mère paternelle, Jeanne à sa naissance (1859), puis Marie, puis Jeanne sur son acte de décès. À notre connaissance, rien ne vient expliquer ce ballet incessant des deux prénoms chez une même personne. Le généalogiste doit donc s’attendre à cette bascule de ces deux prénoms et ne pas hésiter à les attribuer à une même ancêtre !

La raison en était que les voisins le plus souvent illettrés qui déclaraient une naissance ou un décès ne connaissaient que le prénom de tous les jours et pas celui couché sur le registre des baptêmes ou des naissances, mais surtout que Monsieur le curé ou Monsieur le maire, débordés ou distraits, ne se donnaient pas toujours la peine de vérifier le prénom de naissance dans les registres, même quand l’enfant mourrait l’année de sa naissance ou suivant sa naissance, alors qu’il n’y avait que quelques pages à tourner pour retrouver le prénom originel !

 

La répétition des prénoms dans notre arbre familial

En date du 21 février 2023, parmi les 2 300 personnes présentes dans notre arbre généalogique élargi aux branches collatérales, il y a 425 Gaüzère qui ne sont pas tous nos parents directs, mais qui ont le plus souvent vécu dans le petit village de Campagne (un millier d’âmes), situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu du département, Mont-de-Marsan.

Voici leurs prénoms les plus fréquents avec très rarement un deuxième prénom associé : 129 d’entre eux se prénomment Jean (soit 60 % des hommes), 76 Jeanne (soit 36 % des femmes), 33 Marie (soit 16 % des femmes), 19 Pierre, 15 Bernard, 13 Catherine, 11 Dominique (dont une seule femme), 7 Marguerite, 7 André, 5 Elizabeth et 3 Louise.

 

 



 

Sources

Source du texte : La généalogie en 100 clins d’œil, Marie-Odile Mergnac, Mathilde Morin. Archives & Culture. 

Source des graphiques : Geneanet



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