1912 : Il était une fois dans le (Sud)-Ouest…
1908 : « Tout va très bien, Monsieur le Vicomte » ?
La lecture du Journal des Landes qui a paru sans interruption de 1800 à 1915 est très riche en faits divers. En voici un des plus improbables et des plus cocasses, intitulé « Collision d’automobiles ». C'était il y a bien des lunes (1908), mais pas à la pleine lune...
1828 - Condamnation collective pour charivari nocturne à Campagne-de-Marsan (Landes).
Le Journal des Landes, 9 mars 1828.
« Par jugement du tribunal de simple Police de Mont-de-Marsan, du six de ce mois, 10 habitants de la commune de Campagne ont été condamnés chacun à 11 Fr. d’amendes et tous solidairement aux dépens, pour avoir participé à un charivari, Fait dans la nuit du premier aux deux février dernier ».
1909 - Campagne-de-Marsan (Landes) : sauvé de la noyade par les gendarmes auxquels il tentait d'échapper !
1910 - Le pauvre sacristain de Campagne-de-Marsan (Landes) passe à la trappe, au sens propre.
1872 - Le curé de Campagne-de-Marsan arnaque ses ouailles lors des obsèques en leur faisant payer trop de sonneries.
1874 - Deux sacristains se gourment sévèrement dans l’église de Campagne-de-Marsan (Landes).
Le 20 mars 1874, le journal Le Républicain Landais relate un évènement rarissime, cocassissime, mais éminemment sacrilègissime.
Saisissons-nous de cette occasion irrespectueuse pour jouer avec le riche vocabulaire des cloches et des églises. Connaissez-vous toutes les expressions écrites en italique dans ce billet ?
1844 - Une contravention déjantée pour endormissement et jantes trop étroites sur la route royale.
1805 - Le relais de poste du bourg de Campagne-de-Marsan provoque des maladies et des décès.
"Depuis que cet endroit s’est rendu très marécageux, le bourg fournit considérablement des malades, et même des morts".
1854 - Un boulanger filou et irascible.
1844 - Plainte du Sieur Puyo pour cocufiage au long cours par le fils de la bonne du curé.
1843 - Fouette cocher, un postillon pressé et irascible.
Le Sieur Adolphe Bertrand, postillon de son état, fouetteur et irascible peut-il revendiquer le titre de tout premier chauffard de la Chaussée royale ?
1853 - Une fausse guérisseuse escroque des habitants de Campagne-de-Marsan (Landes) et finit à la geôle.
Alors qu’au XIXe siècle, pas plus que de nos jours, la médecine n’avait pas d’obligation de résultats, sévissaient des charlatans qui exploitaient la crédulité des populations, contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le maire Jean Darroze (1812-1890) était un notable landais typique, propriétaire terrien, officier de santé, et très impliqué dans la vie de sa commune de Campagne-de-Marsan, puisqu’il en fut le maire pendant 40 années au XIXe siècle. En sa qualité d’officier de santé, il ne pouvait que s’opposer à un soi-disant exercice rémunéré de la médecine par une personne non qualifiée.
Mon ancêtre, ce délinquant cynégétique condamné à une forte amende qu’il ne peut payer !
Avec des variations selon les lieux et les époques, il existe une large gamme de raisons à la chasse légale ou au braconnage : plaisir, alimentation de survie, nécessité de défendre les cultures contre leurs multiples prédateurs, instrument d’une certaine justice sociale contre les riches propriétaires, vente commerciale, vertus thérapeutiques supposées de certaines parties des bêtes abattues…
Du rififi entre le Conseil municipal de Campagne-de-Marsan (Landes) et l’instituteur communal Jean Carrère.
En 1850, le Conseil municipal de Campagne-de-Marsan (Landes), petite commune rurale d’un millier d’âmes, demande au Recteur de retirer l’instituteur Jean Carrère pour des motifs politiques et d’autres bien futiles… Et obtient gain de cause !
Une taxe municipale sur les chiens, à Campagne-de-Marsan (Landes)
À un siècle de différence et à la suite des circulaires préfectorales, cette petite commune rurale des Landes percevait une taxe sur les chiens. Il s’agissait d’une taxe communale, d’une redevance publique soumise au principe d'universalité. Son produit était donc destiné à financer les dépenses municipales. Cette taxe faisait partie des taxes dites somptuaires.
Était-ce une exception ? Ou bien cette pratique était-elle généralisée ? Taxe-t-on encore les toutous de nos jours ?
Corbillard, fossoyeur et cimetière.
1916 - Du pain ! Rendez-nous notre boulanger !
Lors de la séance extraordinaire du 19 mars 1916, pétri de bonnes intentions, le Conseil municipal de Campagne-de-Marsan (Landes), réclame, à nouveau, le retour de son unique boulanger mobilisé, car le charpentier qui le remplace est âgé et ne fait ni l’affaire ni le bon pain ! Et ne parlons même pas des chocolatines ! Réitéré à plusieurs reprises, ce « vœu » finit par être exaucé, et Pierre Larrieu, qui compte tenu de son âge (43 ans) n’avait pas été envoyé dans les tranchées, réintégra sa boulangerie en avril 1917. Son absence avait dû paraître « longue comme un jour sans pain » à ses compagnons de villageois à qui on avait presque enlevé le pain de la bouche. Ce billet est également l’occasion de jouer avec vous au riche vocabulaire de la boulange.
Connaissez-vous toutes les expressions en italique dans ce billet ?
Un soldat polonais meurt à Campagne-de-Marsan en 1811.
« L’an 1811, le 10 du mois de octobre, sont comparus Léon Bernède, laboureur âgé de 36 ans domicilié à Campagne voisin, et Jean Tauziède, tailleur âgé de 40 ans domicilié à Campagne chez qui le dénommé est décédé, lesquels nous ont déclaré que Moskernik Grégoire, âgé de 24 ans, profession de militaire, fils de Jean et de Sophia, Fusilier du dépôt du 1er bataillon du 9ème Régiment d’infanterie polonaise, natif de Stamlacow, du département de Stamlacow, resté en arrière d’un détachement allant en Espagne, est décédé le neuf du mois d’octobre
Dupuy, Maire ».
Un inconnu moribond et vérolé dans une pignada de Campagne-de-Marsan, en décembre 1813.
Article épinglé
1910 - Le pauvre sacristain de Campagne-de-Marsan (Landes) passe à la trappe, au sens propre.
Le Journal des Landes relate un triste accident, le 18 novembre 1910 : une sorte de chute d’objet céleste aux funestes co...
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