1843 - Fouette cocher, un postillon pressé et irascible.

Le Sieur Adolphe Bertrand, postillon de son état, fouetteur et irascible peut-il revendiquer le titre de tout premier chauffard de la Chaussée royale ?


« L’an 1843 et le 27 du mois d’avril, par-devant nous, Jean Darroze, maire de la commune de Campagne, s’est présenté le Sieur Bibes Jean, laboureur, domicilié à Campagne. Lequel nous a déclaré que le 25 du courant, vers 8 heures du soir, il se retirait du marché de Mont-de-Marsan, avec sa charrette attelée, lorsqu’il entendit la diligence.

 

Il quitta le milieu de la route pour lui faire place et à la traversée, le Sieur Adolphe Bertrand, le postillon conduisant la diligence, il lui lança un coup de fouet qu’il porta sur l’œil gauche dont la contusion des deux paupières est très apparente.

 

Le susdit plaignant demande qu’il lui soit fait justice, attendu qu’il s’était conformé au règlement. Et offre pour témoins : Etienne, Cazaux, laboureur, et Jean Morlaës, charpentier, domiciliés à Campagne.

 

En fin de quoi, lui avons dressé le présent procès-verbal pour servir et valoir.

 

À Campagne, le jour, Darroze, maire ».

 

Le procès-verbal (AD40 Campagne-1803 - 1857-E DEPOT 61/1D1, page 134).

 

Notes

Le maire Jean Darroze n’était autre que le fils de Veuve Darroze, maîtresse de poste du relai de Campagne.

D’après les registre d’écrou de l’époque, le dénommé Bertrand, n’a pas été condamné à de la prison ferme. Son coup de fouet n’avait pas éborgné ce pauvre bouvier…

Le Sieur Adolphe Bertrand peut-il revendiquer le titre de tout premier chauffard de la Chaussée royale ?



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