La lecture du Journal des Landes qui a paru sans interruption de 1800 à 1915 est très riche en faits divers. En voici un des plus improbables et des plus cocasses, intitulé « Collision d’automobiles ». C'était il y a bien des lunes (1908), mais pas à la pleine lune...
"Jeudi dernier, vers 20 h, Monsieur le Vicomte de la Valette, revenant en automobile de Bayonne, tomba en panne à Campagne, village situé à une douzaine de kilomètres de Mont-de-Marsan.
Ayant téléphoné à Monsieur Lafontan, à Mont-de-Marsan, de venir le remorquer, le garçon qui accompagnait Monsieur le Vicomte de la Valette, trouva moyen de faire repartir l’automobile, et on continua la route vers Mont-de-Marsan.
Arrivés près du pont de la ligne de Luxey, à l’entrée de la ville, une collision terrible eut lieu entre l’automobile de Monsieur le Vicomte de la Valette et celui de Monsieur Lafontan qui venait pour le remorquer.
Il n’y a eu fort heureusement que des dégâts matériels".
(AD40 Journal des Landes-3 décembre 1908-92-Per Pl° 1473/95, page 2)
Contexte
Automobile est un nom masculin, à cette époque.
Ce hardi conducteur a doublement joué de malchance ce jour-là, au vu du faible nombre d’automobiles en circulation à l’époque, surtout après le coucher du soleil.
Les éclairages de ces premiers véhicules étaient des plus sommaires et n’ont pas permis aux deux conducteurs de s’apercevoir.
En 1900, il y avait 1 672 voitures en circulation en France. En 1908, les constructeurs français produisent près de 35 000 automobiles par an et tenaient la première place en Europe. En 1910, il y avait environ 53 000 automobiles, avec une augmentation régulière du nombre de véhicules en circulation en France, d'environ 20 % par an jusqu'à la Première Guerre mondiale qui vit ensuite le parc automobile diminuer de 107 535 en 1914 (première année au-dessus de 100 000), à 93 338 en 1919.
De Dion-Bouton Type G 4,5 CV vis-à-vis de 1900 (Source : Wikipédia, Thesupermat – travail personnel). |
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