Établissement d’un fossoyeur et sa rétribution en 1854.
L’an 1855, le 18 du mois de février, le Conseil municipal de la commune de
Campagne se réunit sous la présidence du maire de Jean Darroze. Monsieur le
maire déclare la séance ouverte lui soumet en même temps un arrêté par lui ce
jour, par lequel il nomme le sieur Dumartin Pierre, domicilié de cette commune,
fossoyeur, pour faire les fosses pour les inhumation des personnes qui décèderont
dans cette commune, moyennant une rétribution réglée par le Conseil municipal.
« Il sera payé au sieur Dumartin, fossoyeur du cimetière de Campagne,
pour chaque fosse d’un enfant depuis la naissance à l’âge de sept ans, 1 Fr. Et
pour les personnes de sept ans et au-dessus, 1,25 Fr. Moyennant cette
rétribution le sieur Dumartin sera tenu, non seulement de faire les fosses conformément
au règlement mais aussi de les recouvrir et les arranger comme on la fait
jusqu’à ce jour.
Le sieur Dumartin, sera obligé entre autres de faire les fosses gratis pour les personnes qui seront reconnues indigentes par l’autorité locale. Il devra de plus, se procurer à ses frais tous les outils qui lui seront nécessaires pour les fonctions de fossoyeur ».
(AD40 Campagne-1848 - 1879-E Dêpôt 61/1D3, page 59/275).
Un ancien cimetière disparu, situé sur le flanc droit de l’église actuelle, le long de la route qui traverse le village.
Le cimetière actuel de la commune, situé à environ 500 m de l’église, sur les bords d’un ruisseau, n’est pas le cimetière originel. En effet, une délibération du Conseil municipal de novembre 1919 nous apprend que « Le monument des soldats Morts pour la France sera élevé devant l’église sur l’emplacement de l’ancien cimetière devenu place publique ». Nous ne connaissons pas la date du changement de lieu, mais il est certain que le tout premier site, situé au milieu du village, a dû être rapidement saturé.
(AD40 Campagne 1915-1945 Dépôt 61/106 page 28/151).
La location du corbillard.
Session du 8 octobre 1925.
Le Conseil, après discussion, « Charge Monsieur Raymonjean de faire
auprès de la Société de Secours Mutuel de Saint-Vincent-de-Paul, une démarche aux
fins d’obtenir de cette dernière la cession à la commune du corbillard
appartenant à ladite société, moyennant une subvention annuelle servie par la
commune ».
Session légale de février 1926.
Sur la proposition de Monsieur Raymonjean et le consentement de la Société de Secours Mutuel de Saint-Vincent-de-Paul, décide :
- « La Société de Secours Mutuel s’engage à louer à la commune le corbillard qui lui appartient et qui sera mis gratuitement à la disposition de la population.
- La commune payera à la Société la somme de 250 Fr. à titre de location. Ce crédit annuel sera renouvelable.
- Les réparations et entretiens seront à la charge de la Société de Secours Mutuel ».
Le salaire du fossoyeur.
Vote des crédits pour l’année 1927 par le Conseil municipal.
« 600 Fr. de traitement annuel à Monsieur Edmond Darrieutort pour fossoyeur, entretien du cimetière, du lavoir et des cabinets publics entre parenthèses 440 Fr. comme fossoyeur, 80 Fr. pour le lavoir, 80 Fr. pour le cabinet) ».
(AD40 Campagne 1915-1945 Dépôt 61/106 page 72/151).
Le 30 mars 1930, à la suite de la démission du fossoyeur pour raisons de santé, Monsieur Justin Duprat devient fossoyeur et reçoit 500 Fr. par an, entretien du cimetière compris. Soit un pouvoir d’achat équivalent à 330 € en 2023, compte tenu de l’érosion monétaire due à l’inflation.
À partir de juillet 1932, ce salaire est augmenté de 100 Fr. et passe de 500 à 600 Fr. par an.
(AD40 Campagne 1915-1945 Dépôt 61/106 page 99/151).
À propos de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Sources
- Délibérations du Conseil municipal de Campagne-de-Marsan
- AD40 Campagne 1915-1945 Dépôt 61/106 AD40
- AD40 Campagne-1848 - 1879-E Dêpôt 61/1D3, page 59/275.
- AD40 Campagne 1915-1945 Dépôt 61/106 page 99/151.
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