Méfions-nous de l’eau qui dort ! Ayant grandi sur les bords de cette paisible petite rivière landaise qui serpente dans la plaine entre Mont-de-Marsan et l'Adour, et que ne troublent que quelques vols d’oiseaux et quelques canoës et autres kayaks, je n’imaginais pas que circulait sur ce « chemin d'eau » voici à peine deux siècles, une batellerie singulièrement active depuis le Moyen-Âge. C’est par la Midouze - large à peine une vingtaine de mètres - que s'effectuaient la plupart des transactions commerciales entre le Marsan voisin de l'Armagnac, d'une part, la région du Bas-Adour et surtout le port de Bayonne sur l’océan Atlantique, de l'autre. Deux difficiles métiers aujourd’hui disparus : marinier et haleur de gabarre sur les berges.