1854 - Le tocsin sonne dans la lande en feu, Campagne-de-Marsan se mobilise.

Grâce aux archives départementales des Landes (délibérations du Conseil municipal de Campagne-de-Marsan), cet incendie de la nature nous éclaire sur les pratiques agropastorales dans les Landes et sur la grande solidarité qui régnait entre les villageois au XIXe siècle.

1854 - Un boulanger filou et irascible.

La lecture des procès-verbaux dressés par le maire de Campagne-de-Marsan, au XIXe siècle, met en relief certains personnages. Il en est ainsi du Sieur Bertrand Darricau, boulanger de son état, qui n’hésitait pas à rouler ses clients dans la farine et à leur mettre des pains de temps à autres.

1844 - Plainte du Sieur Puyo pour cocufiage au long cours par le fils de la bonne du curé.

Une histoire banale qui peut prêter à vaudeville (terme bien choisi qui signifie « voix de ville ») : l’infortuné mari se plaint à la bonne du curé, au curé, puis au maire… Mais une histoire qui en dit long sur la loi injuste envers les femmes, en ce milieu du XIXe siècle.

1843 - Fouette cocher, un postillon pressé et irascible.

Le Sieur Adolphe Bertrand, postillon de son état, fouetteur et irascible peut-il revendiquer le titre de tout premier chauffard de la Chaussée royale ?

1855 - Du pain et des jeux, certes, mais on ne joue pas avec le pain !

Le maire du petit village de Campagne-de-Marsan a dû rappeler à l’ordre les boulangers qui avaient pris certaines libertés avec la qualité et le poids de leur pain. L'occasion de découvrir l'alimentation de mes ancêtres paysans, le méteil et la méture. Il n'y avait pas de pain blanc tous les jours !

Institutrices, instituteurs et enseignement primaire à Campagne-de-Marsan (Landes) : XIXe siècle et première partie du XXe siècle.

Rares lettrés dans petit village rural, ils (elles) ont souvent cumulé les rôles d’enseignant et secrétaire de mairie. Le plus souvent seul, à la tête d'une troupe de plus de 40 élèves, il fallait être magicien(ne) pour occuper et initier les tout-petits à la lecture, à l'écriture et au calcul, et préparer les plus grands au certificat d'études primaires qui marquait la fin de la scolarité, le plus souvent dans la même salle de classe exiguë ! Jusqu’à la Première Guerre mondiale, cette instruction primaire élémentaire comprenait obligatoirement l’instruction morale et civique, le calcul, la lecture, l’écriture, le système des poids et mesures, un peu de sciences, un peu de géographie et des cours d’histoire avec le regard tourné vers la ligne bleue des Vosges entre 1870 et 1918. Il s’agissait d’inculquer l’amour et le respect de la Patrie.

1853 - Une fausse guérisseuse escroque des habitants de Campagne-de-Marsan (Landes) et finit à la geôle.

Alors qu’au XIXe siècle, pas plus que de nos jours, la médecine n’avait pas d’obligation de résultats, sévissaient des charlatans qui exploitaient la crédulité des populations, contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le maire Jean Darroze (1812-1890) était un notable landais typique, propriétaire terrien, officier de santé, et très impliqué dans la vie de sa commune de Campagne-de-Marsan, puisqu’il en fut le maire pendant 40 années au XIXe siècle. En sa qualité d’officier de santé, il ne pouvait que s’opposer à un soi-disant exercice rémunéré de la médecine par une personne non qualifiée.

Les ecclésiastiques à Campagne-de-Marsan (Landes) au fil des siècles…

La consultation des registres paroissiaux de Campagne-de-Marsan, des délibérations du Conseil municipal du XIXe siècle et de la première partie du XXe siècle et des manuscrits de l’abbé Légé(*) a été l’occasion de tenter de ressusciter ces serviteurs de Dieu qui passaient le plus clair de leur temps sur les chemins et sur leur mule - s’ils en possédaient une - car les distances d’un bout à l’autre de leur territoire étaient importantes et la mortalité aussi.

Jugez-en, pendant l’Ancien Régime, le même curé devait tenir au jour le jour, les registres paroissiaux de Campagne, Saint-Orens et Saint-Perdon, soit une superficie de 64 km2.

Puis vint la Révolution avec son lot de persécutions. Des prêtres prêtèrent serment ou refusèrent, se cachèrent, furent emprisonnés et moururent en détention ou durent s’enfuir en Espagne.

Les archives du Diocèse d’Aire et de Dax n’ont pu nous fournir aucun renseignement au sujet des prêtres de Campagne des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Seules les archives postérieures au Concordat (1801) signées entre le pape et Bonaparte sont accessibles.

Quelques ancêtres bagarreurs.

Il s’agit de l’histoire banale d'un ancêtre et de son frère, cultivateurs et résiniers dans la Haute-Lande, qui ont eu affaire avec la justice, pour quelques coups et blessures volontaires.

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1855 - Du pain et des jeux, certes, mais on ne joue pas avec le pain !

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