Jugez-en, pendant l’Ancien Régime, le même curé devait tenir au jour le jour, les registres paroissiaux de Campagne, Saint-Orens et Saint-Perdon, soit une superficie de 64 km2.
Puis vint la Révolution avec son lot de persécutions. Des prêtres prêtèrent serment ou refusèrent, se cachèrent, furent emprisonnés et moururent en détention ou durent s’enfuir en Espagne.
Les archives du Diocèse d’Aire et de Dax n’ont pu nous fournir aucun renseignement au sujet des prêtres de Campagne des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Seules les archives postérieures au Concordat (1801) signées entre le pape et Bonaparte sont accessibles.
Voici l’évocation de certains d’entre eux.
XVIe siècle
XVIIe siècle
1678 : Raymond de Capdeville était curé de Campagne. Il signait : prêtre, docteur en théologie, vicaire. Il signa son dernier acte dans la commune, le 18 juin 1679. Ensuite, il aurait été curé de Puyo (* page 38).
Actes signés par Raymond
Capedville en 1679 (AD40 Campagne-Baptêmes-Mariages-Sépultures-1678-1679-4
E 61/1, page 5). |
1679 : Pierre Poyferré Varennes - qui signait Varene - prend la suite en juillet 1679 (* page 52).
Acte signé par le curé Varennes
en 1679 (AD40 Campagne-Baptêmes-Mariages-Sépultures-1678- 1679-4 E 61/1,
page 14). |
1698 : Laporterie, vicaire de Campagne en 1698 (* page 155).
XVIIIe siècle
1719 : Vicaire Dussault.
1752 : Antoine de Peich et noble Jean de Peich, habitants d’Aire et de Campagne (NDLR : Jean de Peich était seigneur de Martiens, près de Saint-Orens) sont frères (* page 115). Ils ne semblent pas avoir exercé leur ministère à Campagne.
1755 : Victor de Lisle ne fut pas prêtre à Campagne, mais en fut le prébendier, c’est-à-dire qu’il en tirait des revenus. « Victor de Lisle 1755. De 1753 à 1755 Victor de Lisle né à Geaune, curé de Lucbardes et de Saint-Martin-de-Barges, prébendier d’une des prébendes de la Trinité de Geaune et de la prébende ad altare de Campagne, diocèse d’Aire (* page 23).
Le XVIIIe siècle fut surtout le siècle des « Jean-François Dutertre ». Voici ce qu’écrit l’abbé Légé au sujet des curés Dutertre (* page 52) : « Jean-François Dutertre 1702-1719-32, autre Jean-François Dutertre 1732-1767, autre Jean-François Dutertre 1767-94 prêtre constitutionnel et officier public ». Il y aurait donc eu une succession de trois curés nommés Jean-François Dutertre. Entre 1702 et 1794, tous les curés de Campagne s’appelaient Jean-François Dutertre : le premier de 1702 à 1732, le deuxième de 1732 à 1767, le 3ème de 1767 à 1794.
Comment expliquer cette succession de trois curés nommés Jean Dutertre et signant exactement de la même façon ?
La réponse réside dans le manuscrit de l’abbé Légé (* page 21) qui nous dit que sous l’Ancien Régime « Il n’est pas rare de voir alors des curés, vendre leur titres à d’autres, l’acheteur et le vendeur porter le même nom, la même dignité, ce qui jette partout, un assez une assez grande confusion ». La véritable identité des deux derniers curés Dutertre ne nous sera jamais connue. L’appellation Dutertre doit être plutôt considérée comme une marque déposée, synonyme de qualité auprès des paroissiens, mais aussi de revenus substantiels !
1702 à 1767 : L’abbé Jean-François Dutertre (né vers 1650), curé des paroisses de Campagne, Saint-Perdon et Saint-Orens, apparaît dans les registres dès le début de l’année 1719, au côté de celui du vicaire Dussault. D’après l’abbé Légé, il était curé de la paroisse depuis 1702 et le demeura jusqu’en 1732. Les registres paroissiaux de Campagne débutent en octobre 1678 et vont jusqu’à fin de l’année 1679, puis suivent quarante ans de vide jusqu’en 1719. Puis il manque encore les années 1720 et 172. Cette absence de registres limite beaucoup les recherches.
Actes signés par le curé Jean-François
Dutertre et le vicaire Dussaut en 1718 (AD40 Campagne-Baptêmes-Mariages-Sépultures-1719
- 1733-E dépôt 56 / GG 1, page 2). |
1732 : abbé Sentets, vicaire. Sa signature apparaît à plusieurs reprises au début de l’an 1732.
Le deuxième Jean-François Dutertre officia de 1732 à 1767 et fut inhumé à Campagne le 15 septembre 1769, en présence des curés des paroisses avoisinantes.
« Le 15 septembre 1767 fut décédé après avoir reçu les sacrements, Jean-François Dutertre ancien curé de cette paroisse âgé de soixante-neuf ans (NDR. Donc né vers 1698). Son corps fut inhumé le lendemain avec les cérémonies de coutume devant l’autel de notre-dame dans l’église de ladite paroisse, lieu qu’il avait choisi pour sépulture, en présence de … Dubernet, curé Benoît Odet Moringlanne curé du Leuy, Lagrasse curé de Meillan, Nozailles archipretre d’Uchac, Dupouy curé de Saint-Martin, Saint Médard curé de Lamothe et Lassus vicaire de Campagne, les tous ont signé avec moy.
Signe : Dutertre curé ».
Ce document nous apprend également qu’en 1767, un dénommé Lassus était vicaire de Campagne.
Acte de décès de Jean-François Dutertre (AD Landes, E dépôt 56 / GG5, page 32/83). |
Le troisième Jean-François Dutertre (père Jean-François Dutertre, mère Françoise Dufort) qui, par mimétisme, signait exactement de la même façon que son prédécesseur, décéda le 11 août 1806, à Campagne, lui-aussi à l’âge de 69 ans. Il était donc né vers 1737. Il avait rédigé son testament, à la veille de son décès, dans l’étude de Maître Bernard Broqua à Mont-de-Marsan. En 1794, il s’était "déprétrisé" (* page 93) pour devenir un curé constitutionnel et officier d’état-civil, c’est-à-dire employé « dans le ministère diocésain ». À la même page, figurent les noms des prêtres qui sont déportés en Guyane après avoir été incarcérés à la prison Sainte-Claire de Mont-de-Marsan. D’autres prêtres réfractaires ont été emprisonnés à l’ile de Ré où un prêtre survivant déclare avoir assisté à la mort de 867 autres prêtres. Il s’agissait des proscrits de l’an VI.
Pendant la Révolution, la mention suivante apparaît dans les écrits de l’abbé Légé : « Campagne, 6.008, Dutertre C.C. » et plus loin, l’explication suivante « C. C. veut dire : curé constitutionnel. Les nombres exprimés en chiffres après les noms de paroisse indiquent le revenu dont jouissent les curés, tels qu’ils le présentent à l’assemblée du département pour la fixation du traitement définitif à 1 200 livres ». Notons que cette somme de 6 008 livres que percevait le dernier curé Dutertre, est beaucoup plus élevée que celles des autres communes des Landes. Quelle en était l’origine, alors que la commune était réputée pauvre ?
Un passage dans le manuscrit de l’abbé Légé (* page 130), éclaire les mœurs du clergé de cette époque. « Pierre, Lapeyre, 1695-1704. Il demanda en 1704 un cannonicat à l’abbaye de Saint-Girons et dut soutenir à Saint-Sever et à Bordeaux un très long et coûteux procès contre Charles de Poudens, qui lui opposait un autre prétendant. Ces querelles ne sont pas capables peuvent étonner ce qui connaissent ceux qui se passait alors dans les couvents et parmi les moines ; quelques-unes font rire, d’autres donnent le droit de penser que toutes ces maisons devaient disparaître puisqu’elles n’étaient plus dignes de vivre ».
Pratiques très courantes d’achat et de ventes qui font que même l’abbé Légé y perd son latin : « C’est à ne plus rien comprendre entre cette cession, vente ou résignation de bénéfices » (* page 134).
Quoi qu’il en soit, la « dynastie » Dutertre a donc fidèlement servi la paroisse de Campagne et les deux autres pendant un siècle, baptisant, mariant et extrême-onctiant, à tour de bras et contre vents et marées, plusieurs générations de Gaüzère.
1783 : « Pierre Ignace Dusouilh « s’était démis de la cure en 1783 (vicaire de Campagne / d’Aire) ». Comment comprendre cette phrase ? (* page 158).
1789 : « Un Labeyrie est vicaire de Campagne » (* page 157).
Très proche de Campagne-de-Marsan, se trouve le quartier de Ronsacq dans lequel se réfugièrent beaucoup de prêtres non-jureurs. « Dans les pays entre l’Adour et la Midouze, plusieurs prêtres trouvèrent un refuge assuré à Ronsacq. Les habitants profitaient si bien de la présence des prêtres que l’on pouvait chanter des messes de morts dans les granges converties en chapelles (* page 74).
Après la fin de l’Ancien Régime, les actes d’état-civil ont été tenus par les maires et non plus par les prêtres. Cette précieuse source d’information sur les curés des paroisses s’est donc tarie.
XIXe siècle
« À partir du Concordat de Bonaparte (1801), les diocèses d’Aire et de Dax n’existaient plus. Le département des Landes était diocèse de Bayonne » (source : Père Brettes).
Hormis pour l’année 1819, l’absence des registres de recensement de la commune de Campagne au XIXe siècle nous laisse dans l’ignorance complète de tous les prêtres qui ont desservi la commune à cette époque.
1823-1835 : L’abbé Dufossé, mort curé à Campagne (* p. 73). Il fut très actif pendant la Révolution. Citons l’abbé Légé.
« Dufossé se travestissait, courant, même en plein jour, à Saint-Pierre, à Benquet, à Sainte-Eulalie à Aurice, à Saint-Sever, messager des prêtres. L’abbé Dufossé eut la curiosité de voir les cloches réunies à Mont-de-Marsan. Il s’en vint ce jour-là, il va voir la salle où siégeait le district. À la vue d’un prêtre jureur au milieu des membres, son sang bouillonne et il voulait lui faire un mauvais parti. Il se retirait lorsque, montant la côte près de Mont-de-Marsan, il entend du bruit, des cris, le tambour. Nul doute, c’est contre lui. Il reprend sa trique, déposée au milieu des buissons, hâte le pas, et entend des cavaliers qui fondent sur lui. Il avait pris le chemin de Benquet, et là, le pied posé sur le baradeau d’un champ, l’autre sur le chemin, il attendait les gendarmes. Soit par souvenir d’un ancien frère d’armes, dont il voyait le fils, soit par contenance du fuyard, les cavaliers passèrent outre, le prêtre passa dans le champ et se retira. Il était vicaire de Maurrin ».
« Peu de jours avant son départ pour l’Espagne, l’évêque Monseigneur de Caux avait appelé Dufossé, trop ardent, pour lui reprocher ses paroles trop hardies. Quand les prêtres furent en danger, Dufossé, ancien sacristain de la cathédrale d’Aire, se rendit dans cette ville où tout avait été pillé et entassé. Il enleva un ornement complet en draps d’or très beau orné d’un galon d’or, au-dessus de toute valeur, deux chapes, quatre chasubles, dont une pour les grandes cérémonies, la …. et la tunique. Il porta le tout à Saint-Sever lui-même chez Agnontine. À la fin de la persécution, il revola ce trésor dont il se réserva une part, savoir une chape et une chasuble, les autres pièces restèrent à Saint-Sever sous clé, où elles sont encore. C’étaient des ornements épiscopaux à double face qui avait appartenu en partie à M. de Raygecourt » (* p. 73).
1835-1851 : Étienne Paul Gibaudon.
Né à Cazoals-lès-Béziers (Héraut), le 18 février 1805, prêtre le 25 avril. Décédé le 12 octobre 1864.
1830-1831 : vicaire à Mont-de-Marsan.
1831-1834 curé de Canenx .
1834-1835 : curé de Maillères.
1835-1851 : curé de Campagne.
1851-1852 : curé de Cauna.
1852-1853 : curé de Saint-Avit.
1853-1861 : curé de Bégaar.
1861 : curé du Leuy.
1830-1831 : vicaire à Mont-de-Marsan.
Né à Mont-de-Marsan, le 20 avril 1807, prêtre le 16 mai 1832, décédé le 21 mai 1876.
1832-1834 : vicaire à Dax.
1834-1842 : curé de Saint-Geours-de-Maremne.
1842-1848 : curé de Nousse.
1848-1855 : curé de Sarbazan et de Campagne.
1855 : curé de Saint-Jean-d’Août.
De 1841 à 1855, Bernard Roques aurait été curé de deux communes distantes d’une quarantaine de kilomètres, alors que de 1835 à 1851, Étienne Paul Gibaudon était curé de Campagne-de-Marsan. Campagne pourrait-il désigner Campagne-d’Armagnac située dans le département du Gers et distante de 37 km de Sarbazan ?
Né à Lanusse d’Avez (Hautes-Pyrénées) le 7 mars 1809, prêtre le 7 mars 1809.
1833-1834 : vicaire à Dax.
1834-1855 : curé d’Uchacq.
7 janvier 1856 : curé de Campagne (* page 14).
Le 4 novembre 1866. Sur la demande du Conseil de fabrique, le Conseil municipal, au vu de l’état de vieillesse et de fatigue de l’abbé de Marsan, « qu’un vicariat soit établi dans la commune ». Les raisons en sont : l’augmentation de la population, les longues distances à parcourir auprès des paroissiens, le soutien du curé au Conseil municipal, même dans les moments les plus difficiles… et « prie le gouvernement de bien vouloir prendre en considération cette demande » (AD40 Campagne-1848 - 1879-E DEPOT 61/1D3 , page 158).
Victor de Marsan est décédé à Campagne, le 27 avril 1868, à l’âge de 59 ans.
L’enfeu du Comte Victor de Marsan, curé de Campagne-de-Marsan, dans l’église (photo : Jacques Gaüzère). |
1868 : Édouard Lartigau, né à Mont-de-Marsan, le 4 février 1825, prêtre le 5 juin 1852.
Aumônier de l’hospice de Mont-de-Marsan pendant 6 mois.
Vicaire de Grenade-sur-Adour pendant 6 mois.
Vicaire de Peyrehorade pendant 2 ans.
1855 : curé de Garosse
1868 : curé de Campagne.
En 1868, tout juste nommé curé de Campagne, il est secrétaire de la fabrique et entre en conflit avec le Conseil municipal. Il ferme à clef l’accès à la sacristie et au faîtage, refuse l’accès au colombier de pigeons qui s’est établi spontanément dans le clocher et à son usufruit depuis trois ans (session du Conseil municipal de novembre 1871, donc l’affaire semble durer depuis 1868).
En août 1871, réunion du Conseil municipal qui mentionne qu’il refuse de présenter les comptes de la fabrique, nie la nécessité de réparer la toiture du sanctuaire alors que l’architecte départemental souligne l’urgence de le faire, préfère réparer le presbytère (AD40 Campagne-1848 - 1879-E DEPOT 61/1D3 , p 197). Les nombreuses gouttières menacent les peintures récentes faites à grand frais. Le toit du clocher et les bas-côtés sont dégradés. Le Conseil municipal engage d’urgence la somme de 50 francs pour les travaux les plus urgents à faire avant l’hiver, somme que le curé refusera de rembourser à la commune, même après condamnation et sommation du préfet. Procès.
1875 : L’abbé Lartigau a fait détruire l’hôtel en marbre de l’église sans en informer le Conseil municipal ni le Conseil de fabrique. Il envisage d’autres transformations sans concertation. Protestation du Conseil municipal.
XXe siècle
1898-1922 : Bernard Marie Léopold Darribère.
Né le 3avril 1850 à Coudures (Landes), prêtre le 11 juin 1876.
1876-1879 : vicaire de Montaut.
1876-1880 : vicaire Sainte-Quitterie (Le Mas), Aire-sur-Adour.
1080-1886 : curé de Monget et de Peyre.
1886-1898 : curé de Mèes.
1898-1922 : curé de Campagne.
Sa domestique était Pauline Dumas, née à Castets (Landes) en 1860. Tous deux habitaient au presbytère lors du recensement de 1921. Les archives du diocèse d’Aire et Dax le disent décédé à Bayonne sans précision de date. Ce lieu est surprenant, car j’ai retrouvé une plaque à son nom sur le monument des prêtres dans le cimetière de Campagne.
« Ci-gît Léopold Darribère, curé de
Campagne, 1898-1922 ». Tombe de Léopold Darribère dans le cimetière de
Campagne-de-Marsan (photo : B-A Gaüzère). |
Né à Ozourt (Landes), le 21 mai 1867, prêtre le 17 juillet 1892, décédé le 18 août 1930 à Campagne.
1892-1894 : vicaire à Pontonx.
1894-1895 : vicaire à Tarnos.
1895-1915 : curé de Lacrabe
1915-1922 : curé de Campagne.
Cette fourchette de dates est étonnante, car son prédécesseur aurait été curé de Campagne jusqu’en 1922, d’après la plaque tombale de l’abbé Darribère.
Lors du recensement de 1926, Catherine Lannebras, née en 1861 à Lacrabe, était sa domestique. Elle l’a donc suivi depuis son passage à Lacrabe entre 1895 et 1915.
1930-1952 : Pierre Jean Cazenave.
Né à Hagetmau (Landes) le 10/06/1877, prêtre le 21/07/1901 et décédé à Hagetmau, le 23/12/1952. Son père était tonnelier. Lors des recensements, il habitait au presbytère, avec sa sœur Marie-Louise, veuve Lespiau, née en 1872 à Hagetmau.
1904 : vicaire à Soustons.
1904-1909 : curé de Dumes
1909-1932 : curé de Renung.
1930-1952 : curé de Campagne.
1952 : retiré à Hagetmau
Le 16 août 1931, le Conseil municipal reconduit, avec lui, le bail de location du presbytère pour une durée de 12 ans, au taux de 50 francs par an (AD40 Campagne-1915 - 1945-E DEPOT 61/1D6, page 96).
1952-1976 : Joseph Magloire.
Né le 17/12/1905 au Frêche (Landes), prêtre le 29/06/1929.
1000 929 930 : professeur au petit séminaire de Air. 1000 930 932 vicaire à Saint-Vincent de Sainte Dax.
1932-1943 : curé de Pujo-le-plan.
1943-1944 : curé de Herm.
1944-1952 : curé de Lamotte.
1952-1976 : curé de Campagne.
1976 : retiré à la maison Saint-Jean-de-Buglose.
Décédé à Buglose le 14/09/1987, mais enterré à Campagne dans le cimetière communal.
Il vivait avec sa mère au presbytère.
Il n’a pas eu de successeur fixe et plusieurs curés se succédèrent, couvrant plusieurs communes…
Après son décès, le vieux presbytère de la commune a été détruit, remplacé par un terrain de pétanque pour le club local (l’Amicale Bouliste Campenoise), puis par la première des deux salles de sport, convertie ensuite en salle des fêtes.
XXIe siècle
En 2025, Campagne-de-Marsan fait partie de la paroisse de Notre-dame-du-Midadour qui regroupe les communes de Tartas, Meilhan, Campagne, Le Leuy, Souprosse, Gouts, Audon, Bégaar, Carcarès-Sainte-Croix, Lesgor, Carcen-Ponson, Saint-Yaguen, Beylongue, Boos et Rion-des- Landes.
Petit lexique afin de nous y retrouver.
Archiprêtre est un titre honorifique
attribué à un prêtre, en général le curé d'une église importante, de l’église
principale d’une ville ou d’un ensemble de paroisses, ou encore d'une
cathédrale ou une basilique.
Chanoine : membre du clergé catholique romain, ayant des obligations canoniques et liturgiques particulières au sein de la communauté religieuse dans laquelle il est en service. Les chanoines sont des prêtres consacrés qui vivent en communauté et sont souvent associés à une cathédrale ou à un chapitre.
Conseil de fabrique : Au sein d'une paroisse catholique, le conseil de fabrique était, jusqu'en 1905 en France, un ensemble de personnes (clercs et laïcs) ayant la responsabilité de la collecte et de l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction et entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse : église(s), chapelle(s), calvaire(s), argenterie, luminaire(s), ornement(s), etc. Les revenus de la fabrique provenaient des quêtes, offrandes, dons en nature, loyers et fermages, legs, mais aussi de la location des places de bancs dans l'église.
Curé : Prêtre placé à la tête d'une paroisse, et soumis dans l'exercice de ses fonctions à l'évêque du diocèse. Curé est donc une fonction. Le mot curé vient du latin curatus qui signifie "prendre soin".
Curé constitutionnel : Les prêtres ayant prêté le serment exigé par la Constitution civile du Clergé (1790). Leur statut est celui de salarié et d'agent de l'État. Ces curés sont élus par les citoyens de leur circonscription. Environ 50 % des ecclésiastiques d'Ancien Régime ont prêté le serment, les autres ont été persécutés ou ont émigré, le plus souvent en Espagne pour les prêtres du Sud-Ouest. Cette Église fut déclarée schismatique par le pape Pie VI. Les membres du clergé ayant prêté serment (à la Constitution civile du clergé) étaient appelés « jureurs » ou « intrus » ou « assermentés », par opposition aux « insermentés » ou « réfractaires ». Le concordat de 1801, signé entre le gouvernement de la République française et le Pape Pie VII, mit fin à cette Église. Le concordat est resté en vigueur en Moselle et en Alsace, tandis qu'il a été remplacé dans le reste du pays par la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.
Prêtre : dans l'Église catholique, celui qui, en vertu de l'ordre du sacerdoce, a le pouvoir de dire la messe, d'administrer les sacrements. Prêtre est donc un état.
Prébende : bénéfice ecclésiastique attaché à la charge de chanoine. Le bénéfice est le revenu provenant du partage de la mense épiscopale. Par extension, le terme s'est peu à peu appliqué à tout revenu découlant d'une charge ou fonction rémunérée de façon forfaitaire, y compris quand elle est transférée à un laïc. Le terme de prébendier, ou bénéficiaire d'une prébende, peut également désigner un ecclésiastique servant au chœur, c'est-à-dire au-dessous du chanoine. Un chanoine prébendé est un religieux jouissant d'une portion de revenu dite prébende dans une église cathédrale ou collégiale.
Vicaire : auxiliaire, associé sont des noms donnés aux prêtres adjoints à un curé pour desservir, sous son autorité, une paroisse, et le suppléer en cas d'absence ou de maladie.
Tous nos remerciements pour leurs contributions vont : à Marie-Paule Cols, à Nadine et Daniel Facinelli et au Père Alfred Brettes des Archives historiques du diocèse d’Aire et Dax.
***
Sources
- AD40, délibérations des communes.
- * AD40 16 J 22 | Manuscrits de l'abbé Légé : notes sur le clergé dans les Landes par archiprêtrés, ordres religieux, évêques, curés. Joseph Légé (1824-1895) : prêtre, historien et généalogiste, né à Aire-sur-l’Adour. Auteur d’importantes monographies traitant de l’histoire des Landes : Les diocèses d’Aire et de Dax ; Le département des Landes sous la Révolution française, 1789-1803 ; Monastère et abbaye royale de Saint-Jean de La Castelle à Dufort ou Duhort ; Les Castelnau-Tursan.
- Wikipédia.
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