XIXe siècle
1808 : Pierre Campagne est le tout premier instituteur de Campagne-de-Marsan. Un patronyme prédestiné !
Arrêté de Monsieur le préfet en date du 1er juillet 1808 qui approuve la délibération du Conseil municipal du 26 juin dernier concernant l’instituteur. Cette décision portait nomination du Sieur Pierre Campagne, natif de Saint-Médard, département des basses Pyrénées, instituteur primaire et fixe à la somme de 40 Fr. par année, l’indemnité de logement qui lui revient au terme de la loi du 11 floréal en 10 ainsi que la rétribution qui lui sera payée par les parents des élèves qui fréquenteront son école.
« L’instituteur nommé sera tenu d’enseigner gratuitement un nombre d’élèves dont les parents seront reconnus dans l’indigence. Ces élèves lui seront désignés par le maire et nous pourront toutefois excéder le cinquième de ceux qui fréquentent son école. L’instituteur sera tenu également d’enseigner à des élèves de la nouvelle dénomination des poids et mesures à ses élèves, et le calcul décimal.
Il lui sera payé pour chaque élève, pour apprendre à lire 1 Fr. par mois. Pour lire, écrire et le calcul décimal 9 Fr. Et pour lui tenir lieu d’indemnités de logement, il lui sera payé 40 Fr. par année, ladite somme sera prise sur les fonds de la commune ». (AD40 Campagne-1803 - 1857-E DEPOT 61/1D1, page 20).
1817 : Jean-Baptiste Cazaux, natif de Tartas (Landes) est muni d’un brevet de capacité de 3ème degré.
Dans sa séance du 11 mai 1817, le Conseil municipal prend connaissance de l’arrêté du préfet daté du 26 mars 1817 qui nomme Monsieur Jean-Baptiste Cazaux comme instituteur. Il percevra une indemnité de loyer pour son logement de 100 Fr. par an. Il sera payé par les parents : pour apprendre à lire 1 Fr., pour apprendre à lire et à écrire 2 Fr. (AD40 Campagne-1803 - 1857-E DEPOT 61/1D1, page 26).
Instituteur domicilié à Campagne-de-Marsan, il apparaît sur l’acte de naissance de Jean Darroze.
Autorisation d’exercer de J-B Cazeaux (AD40, Campagne-1803 - 1857-E DEPOT 61/1D1, page 32). |
1837-1843 : Pierre Vives
Né vers 1801 à Campagne, il est présent sur l’acte de décès de Raimond Darroze, père du futur maire. Il était toujours instituteur en 1842-1843. Il n’y avait alors pas d’institutrice à Campagne. Il est décédé le 19 mai 1843, à l’âge de 44 ans, déjà veuf de Jeanne Despillos. En 1857, sa fille Jeanne, a épousé Jean Réélzard, instituteur.
1841 : Dans son rapport au Conseil général, le préfet dresse le tableau de l’enseignement primaire dans les Landes. « À cette date, le département comptait 304 écoles, chiffre assez satisfaisant, puisque 315 communes étaient tenues d’en avoir. Les communes entretenaient 96 écoles de garçons, 14 écoles de filles et 194 écoles mixtes. 30 écoles de garçons et 62 écoles de filles étaient des écoles privées. Les écoles landaises comptaient en hiver, 13 794 élèves et en été, 11 842. Mais la qualité de ses écoles, étant donné la diversité des organisations, était très inégale : le préfet dénombrait 169 bonnes écoles, 158 mauvaises et 69 extrêmement médiocres ».
« Le sort des instituteurs était du reste très précaire. Dans les communes de moins de 400 habitants, les instituteurs gagnaient, en moyenne 450 Fr. par an : 225 Fr. de traitement et 225 Fr. fournis par la contribution mensuelle des élèves ».
« Aussi, le Conseil général, demanda-t-il, en 1841, au gouvernement d’améliorer la situation des instituteurs, en fixant à 300 Fr. le traitement minimum, en limitant le nombre des élèves gratuits, et en faisant établir le taux de la rétribution des autres qui varie entre 0,30 et 0,75 Fr. par mois, non plus par les communes, mais par les comités de surveillance d’arrondissement ».
« Mais le gouvernement ne fit rien dans ce sens. Il se heurtait à la mauvaise volonté des municipalités qui ne faisaient pour l’école que l’indispensable. Sur 304 écoles, 120 seulement était installées dans un local approprié, 139 avaient un mobilier insuffisant, certaines n’en possédaient pas du tout ». (*** page 226).
Pierre Vives ne semble pas avoir été remplacé rapidement comme le montre cette séance du conseil municipal.
En 1843 et le 27 du mois de septembre, le comité se réunit pour donner son avis sur le choix d’un instituteur. « Monsieur le président fait part au Conseil de la lettre de Monsieur le préfet en date du 24 courant qui le met en demeure de présenter un instituteur dans les plus brefs délais. S’il ne veut pas que le comité supérieur, soit forcé d’en donner un d’office et lui fait aussi observer qu’il devient indispensable de prendre une décision au plus tôt dans l’intérêt de la commune et des enfants, ne pouvant en présenter aucun d’une manière régulière si ce n’est monsieur Burgeyra qu’il ne connaît pas ». Le maire propose « de donner la confiance au comité supérieur pour lui en donner un de son choix ».
1844 : Jean Carrère
Son nom apparait pour la première fois sur l’acte de déclaration d’un décès à Campagne, le 6/05/1844. Jean Carrère a vraisemblablement pris ses fonctions d’instituteur à Campagne, au cours du deuxième semestre 1844. Il est né à Cauneille (Landes), le 16/08/1822, où son père Jean-Baptiste était propriétaire.
Le 20 août 1845, il épouse à Campagne, Marie Vives (née le 30/05/1823 à Campagne), couturière de son état. Le contrat de mariage a été établi à Peyrehorade (Landes). De cette union, sont nés, à Campagne, Arnaud, le 30/06/1847 et Jeanne Agnès, le 20/01/1849. (AD40 Campagne-Mariages-1832 - 1848-4 E 61/12, page 161).
Signature de Jean Carrère, le 20/09/1844 au bas d’un acte de décès (AD40 Campagne-Décès-1832 - 1851-4 E 61/15, page 135). |
Le 26 mai 1848, le maire propose au conseil municipal d’acheter une maison, son jardin et sa décharge, ainsi que la cour, à Monsieur Pierre Busquet, « pour pourvoir au logement de l’instituteur qui ne peut plus habiter dans le bâtiment où il se trouve actuellement, trop étroitement logé et où sa présence cause des dérangements considérables ». Monsieur le maire fait observer au Conseil, « que le bâtiment ou est placé la salle de la mairie, la salle d’école et la halle, suffit à peine pour ces trois objets qu’il est indispensable d’acheter un nouveau logement pour l’instituteur ».
1850 : le Conseil municipal demande au Recteur de retirer l'instituteur Jean Carrère pour des motifs politiques et d’autres bien futiles… Et obtient gain de cause ! En 1850, la loi scolaire (loi Falloux) reconnaît deux types d’école primaire en France (publique et privée), renforce le contrôle de l'Église catholique sur l’École et donne au préfet la possibilité de révoquer les instituteurs. Les communes de plus de 800 habitants doivent ouvrir une école de filles.
Le 4 avril 1852, le maire informe le Conseil municipal que la commune est autorisée à recruter pour la toute première fois, une institutrice communale. Il propose de recruter l’épouse du Sieur Fustaix (Jeanne Philippe Badie) qui remplit toutes les conditions, dont un certificat de bonne moralité, et qui de surcroît, est déjà logée dans la maison de l’instituteur son époux, et ne pourra pas être payée par la commune qui n’en a pas les moyens ! Une très bonne affaire ! Jugez-en : elle travaillera gratuitement et le logement du couple et de ses deux enfants sera amputé d’une pièce pour servir de salle de classe aux filles de la commune.
Le 15 mai 1852, Jeanne Philippine Badie, épouse Fustaix, née à Tarnos (Basses-Pyrénées) se présente au maire de Campagne et lui fait part de son intention d’ouvrir une école primaire de filles. Elle est en possession du brevet de capacité du deuxième degré délivré le 29 mai 1835, par le recteur, à Pau. Elle déclare que pendant huit ans, à Saint-Germé (Gers), elle a exercé alternativement les professions de marchande et d’instituteur ; à Sainte-Marie, dans le même département, pendant 2 ans où elle a été ménagère seulement.
Ce cursus en dit long sur le peu de considération dont jouissait les institutrices qui alternaient les petits boulots pour vivre !
Voici l’argumentaire des conseillers municipaux pour accepter cette candidature.
« Considérant que les pères de famille qui ont de petites filles à faire instruire verront avec beaucoup de satisfaction qu’une institutrice se fixe dans la localité »,
« Considérant, de plus, que dans l’intérêt de la morale, il y a inconvenance d’envoyer les jeunes filles dans la classe des garçons ; que d’ailleurs, les travaux à l’aiguille, qui sont indispensables à la femme, ne sont jamais enseignés aux jeunes demoiselles par l’instituteur ».
« Le conseil exprime en outre, le regret
que toutes les ressources communales soient absorbées actuellement par la
réédification de l’église et du clocher et que cette circonstance lui enlève le
désir qu’il aurait eu d’accorder une petite indemnité à l’épouse Fustaix. En
attendant un moment plus favorable, il décide qu’une chambre dans le
rez-de-chaussée de la maison qui a été achetée par la commune pour être
affectée au logement de l’instituteur, sera à la disposition de l’institutrice
pour la tenue de sa classe ». (AD40 Campagne-1848 - 1879-E Dépot
61/1D3, page 32).
Le 20 juin 1852, Jean Fustaix était officiellement installé comme secrétaire de mairie et selon la circulaire du préfet du 14 juin de la même année, il prêta le serment de fidélité au président du Conseil municipal, c'est-à-dire au maire et à la Constitution : "Je jure obéissance à la constitution et au président".
Signature de Jean Fustaix, instituteur âgé de 36 ans, le 16/01/1853, sur l’acte de naissance de Marie Gaüzère, à JeanLaouillé (AD40, Campagne-Naissances-1853 - 1868-4 E 61/10, page 4). |
Il est resté instituteur dans la commune, au moins jusqu’à la fin du mois de septembre 1855, comme en atteste sa signature au bas d’un acte d’état-civil d'une de nos parentes.
Il était né le 28/12/1813 à Asasp-Arros (Basses-Pyrénées) et avait épousé Jeanne Philippe Badie (1813-1872), le 13/09/1837, à Cazères-sur-Adour (Landes). Il est décédé à Cazères-sur-Adour le 25/01/1883. De cette union, sont nées deux filles : Marie-Olympe (1838-1919) et Jeanne Marie Marceline (née en 1843).
Compte tenu de ces conditions - deux enseignants pour le prix d’un seul - Jean Fustaix et son institutrice d’épouse ne sont pas restés très longtemps à Campagne… Le successeur du Sieur Fustaix a été Jean Réelzard.
1856 : Au point de vue de l’instruction publique, le département des Landes, au début du second empire, se plaçait parmi les moins favorisés. « En 1856, d’après le rapport du préfet, le département comptait 492 écoles : 393 écoles pour les garçons et 77 pour les filles et 99 écoles libres. Ces écoles groupaient 20 604 élèves ». (***).
Vers 1855 : Jean Réélzard.
Jean Réelzard est né le 26/05/1834 à Maslacq, une commune béarnaise de moins d’un millier d’habitants, proche d’Orthez (Basses-Pyrénées) à une soixantaine de kilomètres au sud de Campagne. Il était certainement très méritant, car son père Jean, décédé le 10/02/1857, était journalier et sa mère Marie Bannot était ménagère. Rien ne le prédisposait à échapper à sa condition paysanne, sauf son acharnement à apprendre !
Nul ne sait comment il avait atterri à Campagne, mais les patois de ces deux régions proches étant très proches, il n’eut certainement aucune difficulté à se faire admettre dans le village. Instituteur, directeur d’école et secrétaire de mairie - son nom apparaît au bas de tous les actes d’état-civil de la commune pendant des décennies - , il épousa à Campagne le 30 avril 1857, une jeune orpheline du cru, Jeanne Vives, née le 18/09/1834 à Campagne et dont le père Pierre Vives (vers 1800-1843) avait été instituteur. Jeanne était épicière lors de son mariage et orpheline de père (depuis 1843) et de mère (depuis 1938).
Ils eurent au moins cinq enfants : Lucie, née en 1859 ; Marie-Josée (Marie-Joséphine) née en 1861 ; Marie-Jeanne née en 1862 ; Jean-Jacques, instituteur, né le 21/04/1864, qui fit sa vie en Provence-Côte d’Azur ; Jean, né le 20/04/1868.
Le 6 mai 1900 vit l’annulation de son élection comme conseiller municipal de Campagne par le Conseil de préfecture, confirmée par le recours par le Conseil d’État 5 et 7 janvier 1901. La raison en était que Jean était salarié de la commune en qualité de secrétaire de mairie, alors qu’il s’était proposé le matin même de l’élection d’assurer désormais gratuitement cette fonction afin de pouvoir être élu.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9674177b/f952.item.zoom
Jean est décédé le 12/03/1910 à Campagne, à l’âge de 75 ans. Il était déjà veuf de Jeanne Vives.
Signature de Jean Réelzard en 1884. |
1858 : l’école publique spéciale aux filles est construite.
Voici sa description en 1884 : elle est « en pans de bois en très mauvais état ». Le local appartient à la commune. Il n’y a qu’une seule salle de classe au rez-de-chaussée et qu’une seule institutrice qui fait classe à 43 élèves (présents ce jour 36), il n’y a pas d’élèves étrangers. Cinq élèves ont de cinq à six ans révolus ; 38 élèves ont de six ans à 13 ans révolus. Il n’y a pas de cours d’adultes.
1863 : Le 15 novembre, le Conseil municipal refuse une institutrice non reçue au concours. Ce concours s’appelait alors le brevet de capacité.
1864 : Une institutrice communale exerce.
Comme la mairie se charge de donner les soins et les médicaments gratis aux indigents, les 60 Fr. du service médical gratuit sont donnés à l’institutrice portant son traitement à 110 Fr. Auparavant, l’institutrice ne percevait que 50 Fr. de rétribution scolaire et ne pouvait en vivre.
1875 : Sur lettre du préfet, vote par le Conseil municipal d’un quatrième centime pour subvenir à l’amélioration des traitements de l’instituteur et de l’institutrice.
1875 : 10 garçons et 9 filles bénéficient de la gratuité de la scolarité. Les frais sont fixés à huit francs par an de rétribution scolaire pour chaque élève gratuit.
L’instruction et
la vie scolaire en 1884
Citons Thierry Sabot : « En 1882, la loi instaure l’obligation scolaire pour les enfants de 6 à 13 ans. Jules ferry, au nom de la neutralité religieuse, interdit aux ministres du culte l’accès aux locaux scolaires pour la dispense de l’instruction religieuse (laïcisation de l’école). Nombreuses publications de manuel de moral. Dans les années 1880, multiplication des écoles de commerce ». « À partir de 1885, début d’une période d’édification de nombreuses écoles en France. Dans les classes, les langues mortes perdent de l’importance au profit du français, des langues vivantes, des sciences et de l’histoire-géographie. En 1886, début de la laïcisation complète du personnel des écoles publiques ».
Dans un document du ministère de l’instruction
publique intitulé Situation sur la situation des écoles primaire publique en
1884, nous apprenons que Campagne-de-Marsan comptait 1 031 âmes dont 86
étaient scolarisées.
1884 : Marie Dupouy est institutrice.
Le nombre d’élèves inscrits en date du 5 avril
1884 était de 43, sans aucun étranger, et le nombre d’élèves présents à la
même date était 37. Par tranche d’âge, il y avait deux élèves de cinq ans
révolus à six ans révolus, 41 élèves de six ans révolus à 13 ans révolus et
aucun élève âgé de plus de 13 ans. Il n’y avait pas de cours destiné aux
adultes ni de pensionnat annexé à l’école.
Le rapport national de 1884 nous montre que dans la commune, l’éducation des filles était négligée : leur école a été ouverte 14 ans après celle des garçons dans un local en bois en très mauvais état. La promiscuité y est forte avec plus de deux fois trop d’élèves que la superficie de la salle le permet. Le danger est réel d’intoxication à l’oxyde de carbone, avec un chauffage au poêle et une mauvaise aération.
L’absentéisme est important (15 %), tant chez les garçons que chez les filles, probablement retenus par les travaux à la ferme, d’autant que l’éducation n’était pas gratuite.
Les instituteurs n’étaient guère favorisés : 40 ans après l’ouverture de l’école de garçons, le directeur ne disposait toujours pas d’un logement de fonction et l’institutrice ne disposait que d’une seule pièce pour vivre.
Voici ce qu’écrivaient Ch. Chopinet et Em, Lévêque en 1898, au sujet des conscrits landais.
« Au point de vue de l’instruction primaire, le département des Landes, a été jusqu’à ce jour très arriéré. En 1892, le classement des départements au titre de la fréquentation scolaire, assignait aux Landes, le 87ème rang parmi les 87 départements français. La moyenne des conscrits illettrés était de 23 pour 1 000 en 1891 et 1892, alors que pour la France entière, cette moyenne était inférieure à 7 pour 1 000. Toutefois, un progrès très sensible s’est manifesté depuis cette époque ; les conscrits landais de la classe 1893 n’ont fourni que 17,4 illettrés pour 1000 et, parmi les conscrits de la classe 1894 la moyenne des illettrés s’est abaissée à 11 pour 1 000 ».
XXe siècle
1911 : M. Larrère est instituteur et Mme Castaignède est institutrice.
1912 : Michel Darlon est arrivé en 1912 à Campagne. Auparavant, il avait été instituteur à Parentis-en-Born.
Il est né à Léon (Landes) le 2/12/1882 à Duprat (AD40 Léon-Naissances-1880 - 1893-4 E 150/25, page 51). Marie, sa mère, âgée de 33 ans, était institutrice et son père inconnu. Il s’est marié avec Marie-Madeleine Dupin (ménagère), à Sabres, le 27/08/1907. Leur fils, Jean Jacques Michel Léo est né le 27 janvier 1913 à Campagne et est décédé le 12 février 1998 à Mont-de-Marsan, à l'âge de 85 ans. Il était également instituteur.
En 1916, Michel Darlon était secrétaire de mairie. En 1925, il a fondé l’Union musicale de Campagne. Il est décédé le 22/04/1975 à Mont-de-Marsan.
1913 : Darlon est instituteur et Mme Castaignède est institutrice.
Janvier 1917 : Mlle Muller, institutrice, obtient un crédit de 100 francs, comme indemnité de logement pour l’année 1916-1917.
1920-1922 : Louise Gabrielle Castaing (dont l’auteur de ce blog est vraisemblablement le petit-neveu) est arrivée en cours d’année 1920 en remplacement de Mme Castaignède.
Elle a épousé, à Campagne, le 6 septembre 1922, Ferdinand Rollin, comme elle originaire de Saint-Perdon et brigadier de gendarmerie à cheval en Algérie. Louise Gabrielle Castaing est décédé en Algérie, en 1923, des suites de couches, en donnant naissance à sa fille Reine.
École de Campagne, vers 1921, avec vraisemblablement l’institutrice Louis Castaing à droite et le grand-père de l’auteur de ce blog, assis au premier rang, troisième en partant de la droite. |
1921 : Une institutrice
adjointe est en poste. Le maintien définitif de la classe enfantine annexée à
l’école des filles est acté. (** page 36).
1926 : Mme Bente, institutrice, obtient l’indemnité de logement.
1927 : La nouvelle institutrice est Mlle Madeleine Bordes.
1927 : Vote de 15 000
Fr. pour l’achat du terrain du groupe scolaire appartenant à Monsieur Martin,
propriétaire à Campagne. L’acte de vente est passé par-devant Maître Bordes,
notaire à Mont-de-Marsan (** page 73).
1928 : Emprunt pour l’école de 235 000 Fr. au crédit foncier pour une durée de 30 ans. Subventions du ministère de l’éducation publique de 135 000 Fr.
Campagne : le nouveau groupe scolaire inauguré en 1930. |
1935 : Mme Bordes est directrice de l’école (** page 115).
1935 : À propos des soupes scolaires, la seule soumission écrite a été déposée par Madame Marthe Gaüzère (grand-mère de l’auteur de ce blog) pour la préparation des soupes scolaires (** page 117).
1935 : Lors de la séance du Conseil municipal du
17 mars 1935, « Monsieur le maire expose à l’assemblée que madame, la
directrice d’école et sa collaboratrice ne possèdent pas de chaises pour leur
classe depuis la construction du groupe scolaire et lui ont verbalement demandé
l’achat de ces deux sièges. Le conseil vote donc le crédit indispensable à
cette fin et décide aussi l’achat de quatre autres chaises pour la Mairie ».
(** page 111).
1936 : Mme Cazaré est institutrice (** page 123).
1936 :
Les
soupes scolaires sont servies pendant les mois de décembre, janvier et février,
les plus rigoureux de l’année (** page 122).
1939 : Nomination de M.
Tauziède, instituteur, comme secrétaire de mairie (** page 129).
Laurent Isidore à Campagne (source : Marie-Paule Cols) |
Il a été secrétaire de mairie depuis le 20 février 1942. En 1944, il a demandé la germination des deux grandes classes, c’est-à-dire la mixité, et obtenu l’accord du Conseil municipal (** page 146).
La belle écriture de Laurent Isidore, secrétaire de mairie. |
En 1944 : début de l’inspection médicale scolaire. Le commissariat à l’éducation générale et au sport accorde une subvention de 10 Fr. par élève. Le Conseil municipal désigne à cet effet le Docteur René Bats.
Tous nos remerciements à Marie-Paule Cols pour les ressources documentaires.
***
Sources
*AD40 Campagne-1848 - 1879-E DEPOT 61/1D3. Délibérations du Conseil municipal.
**AD40 Campagne-1915 - 1945-E DEPOT 61/1D6. Délibérations du Conseil municipal.
*** Larroquette Albert, Prigent Émile . Histoire des Landes. Mont-de-Marsan, Éditions Jean-Lacoste, 1936, in-8 br., 281 p., 2ème édition.
Ch. Chopinet, Em, Lévêque. Du recrutement dans le département des landes. Communication à la Société de Borda en 1898.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34189d/f253.item#
Ministère de l'Instruction publique. Cantons de Mont-de-Marsan, Aire, Gabarret, Grenade, Roquefort, Villeneuve. Campagne pages 18 à 21.
Contexte France, Thierry Sabot, Éditions Thisa 2023.
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