Il s’agit de l’histoire banale de deux frères, cultivateurs et résiniers dans la Haute-Lande, qui ont eu affaire avec la justice, pour quelques coups et blessures volontaires.
Bertrand Jeantet (1854-1944) est mon arrière-grand-père maternel.
Je dispose d’une photo de lui, à un âge avancé qui montre qu’il avait perdu un œil.
Bertrand Jeantet, vers 1920-1930 (source familiale). |
Il a été condamné à 6 jours de prison du 6 au 14 juin 1882, pour coups et
blessures volontaires, par un jugement du tribunal correctionnel de
Mont-de-Marsan (chef-lieu des Landes), du 5 juin 1882. Le registre d’écrou
mentionne qu’il est catholique, illettré, célibataire, taille 157 cm, barbe
rousse, yeux roux et qu’il habite à Onesse (Landes). Il n’était pas encore
borgne à cette époque. Il ne devait être que bagarreur occasionnel, car il est décédé à un âge canonique pour l'époque : 90 ans, ayant connu trois guerres (1870, 1914-1918, 1939-1945) avec leurs cortèges de deuils et de privations !
La case suivante du registre d’écrou mentionne que le même jour a été incarcéré à la maison d’arrêt de Mont-de-Marsan, un dénommé François Dubès, également habitant à Onesse, résinier, catholique, illettré, marié et père d’un enfant de taille 1,72 m. La même condamnation le même jour pour ces deux personnes semble indiquer qu'il se sont battus l’un contre l'autre.
Source
Registre d’écrou AD40 2 Y 66-Octobre 1879 - août 1883. Page 134
Dominique Jeantet (1841-1923), le grand frère de Bertrand.
Il s’agissait d’une fratrie de 6 enfants (5 garçons et une fille).
Il a été condamné à 6 jours de prison du 28 août au 3 septembre 1882, pour coups et blessures volontaires par un jugement du tribunal du 5 juin 1882, donc lors de la même session que son frère Bertrand. Les exécutions des sentences ont-elles été espacées pour ne pas dégarnir la ferme familiale de sa main d’œuvre ? Le registre d’écrou de décrit comme catholique, lettré, marié, taille 1,59 m, barbe châtain. Est-ce la même affaire avec le grand frère qui défend le petit frère contre François Dubès ?
Source
Registre d’écrou, AD40 2 Y 66-Octobre 1879 - août 1883, page 145.
Dominique a récidivé 9 ans plus tard.
Il a été condamné pour violences et voies de faits, à 20 jours de prison par un jugement du tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan du 12 août 1891. Il était alors cultivateur à Onesse. Il a effectué sa peine du 27 août 1891 au 16 septembre 1891. Comme signe particulier, il est noté que « l’annulaire de la main droite est estropié, le bout en forme de marteau » et qu’il sait lire et écrire.
Source
Registre d’écrou, AD40 2 Y 68-Août 1885 - février 1893.
https://archives.landes.fr/ark:35227/1eef25386b4f62a0910f0050568b1838.fiche=arko_fiche_628ce7c2bf40c.moteur=arko_default_63c90c86c6e15
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