- Le moulin du Fray,
- Le moulin du Blay,
- Le moulin Le Grand,
- Le moulin de Sourbes ou Sourbé,
- Le moulin du Batanès.
- Le moulin de Darbo.
Carte de Cassini de Campagne réalisée entre 1756 et 1815 (Source : BnF / Gallica). |
Le moulin du Fray.
Ruines du moulin du Fray (photos : B-A Gaüzère, avril 2024). |
Le recensement de 1819, y notait la présence de la famille Cabannes (3 personnes).
Le 7/08/1840, y décède François Clavé, meunier âgé de 30 ans, marié à Claire Cazaux. Le 13/01/1843, y décède Claire Cazaux, 29 ans, meunière, née à Saint-Perdon, (re)mariée à Joseph Darmaignac.
En 1926, il était ma propriété de la famille Clavé qui y vivait. Encore debout et d’apparence en bon état dans les années 1960-1970, le moulin n’est plus, aujourd’hui qu’un triste amas de ruines.Encore debout et d’apparence en bon état dans les années 1960-1970, le moulin n’est plus, aujourd’hui qu’un triste amas de ruines.
Le moulin du Blay.
Il était situé au sud-est du village, sur le ruisseau du même nom. Le recensement de 1819, y note la présence de la famille Cazaubon (3 personnes). Le 13/05/1837, y décède Jean Coupat, meunier âgé de 44 ans, époux de Marthe Coussen. L’année suivante, le 3/06/1838, la série noire continue pour la famille des meuniers, avec le décès de Jean Coupat, meunier âgé de 15 ans.
Le grand moulin, le moulin du Fray et le moulin du Blay en 1811 (source : AD Landes Campagne-286 W 61-Tableau d'assemblage de la commune de Campagne, par Lobgeois et Lagrolet, géomètres). |
Il y a une erreur au centre de la carte. Le moulin du Fray indiqué est en fait le Grand moulin dont le réservoir se situe au confluent du ruisseau du Fray et du ruisseau du Blay. Le vrai moulin du Fray dont les ruines sont encore visibles ce jour, se situe bien en amont – au dessous du lieu-dit Sestau ou Sisto de nos jours - sur le ruisseau du même nom.
Le moulin Le Grand ou grand moulin.
Il était situé au centre du village, au confluent des ruisseaux du Blay et du Fray qui donnent le Batanès. Le recensement de 1819, y retrouvait la famille Darbo, composée de 4 personnes. Le 21/01/1839, y décède Pierre Tachoire, meunier âgé de 34 ans et célibataire.
En 2024, un chemin sablonneux en pente douce franchit le pont où devait se trouver le moulin et sa chute d’eau, dont il ne reste aucune trace. Passé le pont, à main droite, une vaste zone de terrain en dépression semble désigner l’emplacement du bassin de retenue.
Le moulin de Sourbes ou Sourbé.
Le moulin de Sourbes
en 1811 (source : AD Landes Campagne-286 W 61-Tableau d'assemblage de la
commune de Campagne, par Lobgeois et Lagrolet, géomètres). |
Le moulin du Batanès.
Le Batanès résulte de la confluence du Blay et du Fray dans le village au niveau du Grand moulin, puis il est grossi par le Larriou qui vient de l’est depuis la commune de Saint-Perdon et se jette dans la Midouze.
Un autre moulin, qui n’apparaît pas sur la carte de Cassini, mais qui est mentionné sur le cadastre de 1811, existe encore sur le ruisseau Le Batanès, tout au nord du village, avec un grand étang de retenue aujourd’hui asséché.
Le moulin appartenait à la famille d’Estanque au XIXe siècle, puis à la famille de Guitard au XXe siècle, dont la vaste demeure est située en vis-à-vis. Il a été réhabilité il y a quelques décennies, sans en respecter le cachet ancien, puis a de nouveau été laissé à l'abandon.
D’après le recensement de 1921, le moulin était encore en activité, car y vivait la famille Pourgaton qui comptait cinq personnes, dont Jeanti Pourgaton (né en 1874 à Souprosse, Landes) qualifié de meunier sur le registre du recensement. Le recensement de 1926 y signale la présence de la famille Linxe, sans mentionner le métier de meunier.
Le moulin du
Batanès en 1811 (source : AD Landes Campagne-286 W 61-Tableau
d'assemblage de la commune de Campagne, par Lobgeois et Lagrolet, géomètres). |
Le moulin du Batanès de nos jours (photos : B-A Gaüzère, avril 2024). |
Le moulin de Darbo.
C’est un procès-verbal du maire Jean Darroze qui nous a révélé son existence et sa triste fin, laissant une famille sans ressource (AD40 Campagne-1848 - 1879-E DEPOT 61/1D3, pages 244-245). Par contre, je ne n’ai pu le situer géographiquement…
« L’an 1879 et le huit du mois de décembre, à 8h du matin, nous maire de la commune de Campagne, informé que les eaux avaient emporté une partie du moulin de Darbo, situé dans cette commune appartenant au sieur Clavé Jean, meunier, nous sommes transporté pour vérifier le fait et en connaître la cause ; après avoir examiné l’état des lieux, nous nous sommes aperçu qu’une source qui se trouve au-dessous du moulin avait ruiné les fondations et qu’une ouverture s’était pratiquée dans la terrasse ; le poids de l’eau dans la nuit du six au sept avait fait tomber la partie ouest du mur, et que tous les autres murs était lézardés et menaçaient de tomber.
Après avoir pris toutes les mesures pour éviter tout accident, avons ordonné la démolition totale dudit Moulin, seule ressource pour faire la famille Clavé, composée du père, veuf, de quatre enfants, dont deux filles mariées dehors et de deux fils qui demeurent avec le père, dont le premier est épileptique, maladie contractée dans les casemates de Prusse, lorsqu’il était en captivité pendant la guerre de 1870 en 1871. Le père, très âgé, ne pourra pas pourvoir à son existence et à celle de sa famille s’il ne fait pas reconstruire cette usine.
En foi de quoi nous avons dressé le présent procès-verbal à Campagne, les jours
moi et an ci-dessus.
Signé : le maire Darroze ».
***
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire